Le Frère Alexis (Victor) DANIEL

Né : 03/10/20 à Cancale.
Profès : 12/09/49 à Piré
. Décédé 28.07 12 à Chevilly.

Affectations :
France
Chevilly triennat et cuisinier ((56-61); Maison Mère cuisinier (61-67); Langonnet cuisinier et peinture ((67-70); Piré cuisinier (70-73); Mortain multiservices ((73-83); Maison Mère multiservices (83-98); Chevilly retraite (98-12)

Que dire de Frère Alexis, lui pour qui toute sa vie de spiritain ne s’est passée qu’en France ? Il était le confrère agréable, discret et joyeux, comme nous le montre sa photo prise il y a quelques années, avant sa dernière maladie.
Né le 3 octobre 1920 à Cancale. Son père, Louis François, était marin pêcheur. Il fut baptisé avec le prénom de Victor. Mais, pour nous, il restera jusqu’au bout ALEXIS, son nom de religion.
Victor – Alexis avait 14 ans quand son père, dans un naufrage, fut perdu en mer au large de Terre neuve. Son corps ne fut jamais retrouvé.
Lui-même a commencé sa vie active en étant cuisinier-pâtissier dans la marine marchande avant de demander à venir chez les Spiritains.
Nous avons retrouvé dans les notes des archives de la Province ces quelques notes qui datent du temps où il demandait à devenir spiritain.
Voici ce qu’écrit de lui l’abbé BANARD, vicaire à Cancale qui l’a présenté à la Congrégation à cette époque là : « Daniel pensait à la vie religieuse depuis de nombreuses années, mais sans y donner suite. Il a suivi la profession de marin. Il a été cuisinier et pâtissier. Au terme de son engagement dans la marine, il a fait un essai à la Trappe de Port Salut pendant un mois. Mais le régime alimentaire et le manque de sommeil ont agi sur sa santé et ne lui ont pas permis de poursuivre. »
Daniel souhaitait alors entrer chez les pères Blancs… mais rejoindra finalement les Spiritains. Il a alors 27 ans. Il désire :« se consacrer au Bon Dieu et au service des autres ». L’abbé BANARD appuie sa demande : « Je le crois d’une très bonne nature, esprit suffisamment solide pour faire un Frère, de volonté généreuse et éprouvée. Très bonne conduite et très bonne réputation avec une piété profonde. » Et de conclure «S’il peut s’adapter, je crois que vous en ferez un bon Frère missionnaire »
. Et le Père abbé de Port Salut dans un lettre datée du 12 avril 1947 écrivait : « Nous n’avons rien à lui reprocher. Il nous a quittés parce que le silence lui coûtait trop ».
Daniel était souvent décrit comme un bon frère avec un bon caractère, parfois un peu susceptible, mais dévoué et pieux. Il n’a jamais été en mission, lui le marin, mais a nourri des générations de missionnaires, à Chevilly, Marseille, Maison-Mère, Langonnet et Piré. C’était un homme aux multiples talents.
Joseph MERMIER

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