Le Père Arsène AUBERT

Né : 27 avril 1935 à St Seniers sous Avranches (50); bProfès : 08septembre 1953 à Cellule
Prêtre: 04 octobre 1959 à Chevilly; Décès: 26 juin 2014 à Chevilly-Larue (94)

AFFECTATIONS :
FRANCE:
Croix-Valmer(1960-1963; professeur Écriture Ste); BELGIQUE: Louvain (1963-1965; Professeur Écriture Ste); RD CONGO: Manono (1965-1968; Curé); FRANCE: Chevilly (1968-1969; Professeur Écriture Ste); Lyon (1969-1970; Professeur Écriture Ste); Paris (1970-1971; Études); CAMEROUN: Yaoundé (1971-1974; Animation pastorale);: GABON: Libreville (1974-1983; Formation permanente); FRANCE: Clamart (1983-1986; Directeur); Maison-Mère (1986-1991; vicaire Provincial); Chevilly (1991-1992; Année sabbatique); GUADELOUPE: Pointe-à-Pitre (1992-2000; Ministère); FRANCE: Maison-Mère (2000-2003); Chevilly (2003-2014; Retraite).

Les dernières années avant son décès, Arsène venait chaque semaine au noviciat partager sa connaissance de Libermann. Il était comme en familiarité avec le grand inspirateur de notre vie religieuse et missionnaire. Il aimait en particulier à disserter sur les origines juives de Libermann; il avait cueilli sur Internet toute une documentation sur la Haganah.
Depuis des mois, il peinait à venir jusqu'au château. Il se disait rongé par le rhumatisme articulaire. Mais il tenait à ces heures de partage avec les futurs spiritains du noviciat.
Ces derniers temps, il disait et redisait sa découverte d'un frère et d'un oncle très humain à travers la correspondance de François LIBERMANN avec la famille du docteur Samson, non sans préférer les lettres à la petite Marie, sa filleule.
Son ordinateur était lourdement chargé de documents libermanniens: originaux des lettres, nombreux articles puisés ici et là. "Je n'ai qu'un regret, avouait-il : j'aurais aimé écrire sur les rapports de Libermann avec sa famille; c'est tellement révélateur de sa grande humanité, mais je ne sais pas écrire". Ce qui ne convainquait pas, car il savait parler, et même parler fort à l'occasion.
Il fut un temps participant actif de la pleine possession par les Spiritaines de la personnalité de leur Fondatrice. Il passa pour cela de longues heures dans leurs archives et tint ensuite à souligner, entre autres découvertes, la parenté charnelle et spirituelle d'Eugénie CAPS avec le bienheureux Jean Martin MOYË.
Il aimait aussi, à l'occasion, rappeler aux jeunes les différentes étapes de sa vie rmissionnaire. Après la formation à Cellule, Mortain et Rome, la Belgique, le Zaïre, le Cameroun, le Gabon, la Guadeloupe. Voire ses années comme vicaire provincial, et bien sûr, les temps héroïques de son enfance dans une famille nombreuse où la maman au grand cœur prenait des risques en hébergeant des aviateurs anglais tombés dans leur campagne normande. Il gardait des liens réguliers avec sa famille, dont un frère vivant au Canada, et non sans émotion, évoquait brièvement un frère lourdement handicapé.
Je ne crois pas exagérer en affirmant qu'il fut un vrai normand, un authentique spiritain dans ses engagements apostoliques, et, bien sûr, un indéfectible admirateur de Libermann.
René CHARRIER
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