Le Père Jean-Marie AUDREN,
1841-1907


Jean-Marie était l'aîné des dix enfants de Cyr Audren et de Jeanne Landrin, cultivateurs à Kerras en Moréac. Né le le, avril 1841, ce n'est qu'à neuf ans qu'il fut envoyé à l'école chez une tante religieuse. Deux ans après, son père le rappela pour travailler à la maison.

A treize ans, il fut envoyé à Vannes chez les Frères de l'Ecole chrétienne ; mais Vannée suivante son père le remit au travail à la ferme. A dix sept ans, il demanda à devenir frère dans la congrégation, mais son cousin le Père Guyot le fit admettre au petit scolasticat en classe de huitième à Langonnet, le 28 septembre 1858. Il fît sa préparation au sacerdoce à Chevilly : ordonné prêtre le 14 novembre 1869, il termina son noviciat par la profession le 28 août 1870.

Il enseigna un an à Langonnet et reçut Vannée suivante son obédience pour Haïti. Professeur de seconde et préfet de discipline au collège St-Martial de Port-au-Prince pendant six ans. En 1877, il rejoignit la Martinique et assura la classe de seconde et la surveillance au collège de St-Pierre, pendant six autres années. (Durant son congé en France en 1880 il obtint son baccalauréat-ès-lettres, à 39 ans).

En 1886, il resta deux ans en France comme professeur à Rambervillers et à Epinal. De 1888 à 1894, il est affecté au Sénégal responsable de la mission de Thiès. Doué pour les travaux matériels et qualifié en agriculture, il multiplia largement à Thiès les arbres fruitiers. Revenu en France pour sa santé, il fut économe du collège de Mesnières durant un an, et retourna un an en Haïti, avant d'être affecté au Morne Rouge à la Martinique en 1896. Il assista à l'éruption du Mont Pelé en 1902 et rentra en France pour une cure à Vichy. En 1903, il partit à Madagascar et dirigea la mission de l'île de Nossi-Bé durant un an. Passé à Zanzibar sur la côte orientale d'Afrique il y travailla trois ans et dut rentrer en France le 28 septembre 1905. Il est pieusement décédé à Langonnet le 4 mars 1907, à 66 ans.

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