Le Père Hervé AUTRET
décédé le 16 avril 2001 à Pointe à Pitre, âgé de 87 ans
Né : 24.06.13, Collorec (29) - Profès -. 09.09.33, Neufgrange - Prêtre : 29.09.38, Chevilly

AFFECTATIONS :
FRANCE. Langonnet, enseignement, ministère(39-42) ;
MAROC, ministère (42-44)
GUADELOUPE : Ste-Anne, vicaire (44-48) ; (Marie-Galante) Petit-Bourg, curé (48-52) Grand-Bourg, curé-arcliiprêtre (52-67) ; Pointe-à-Pitre, St-Pierre St-Paul, curé archiprêtre (67-72) ; Le Raizet, curé (72-90) ; Ste-Anne, aumônier (90-94) Massabielle, retraite (95-01)


Nommé pour sa première affectation en Guadeloupe, Hervé Autret ne put partir à cause de la guerre qui venait de commencer. Bien des imprévus vinrent bouleverser ces premières années : d'abord, au lieu de rejoindre Bordeaux pour le départ, ce fut l'abbaye de Langonnet, où il partagea son temps entre la classe et le ministère, le breton de Collorec étant compris dans ce canton du Morbihan. On lui demande alors de se rendre au Maroc, dans l'espoir d'y trouver un bateau en partance pour les Antilles. Il est bloqué là pendant deux ans, se faisant la main et rendant service dans une paroisse de Meknès. Ce n'est qu'en mars 1944 qu'il peut embarquer sur L'OREGON qui mettra deux mois pour arriver en Guadeloupe.

Depuis lors, le P. Autret n'a jamais quitté le ministère paroissial dans ce diocèse, assumant un nombre réduit de postes marqués par une grande continuité. En 1990, éprouvées déjà les années précédentes par quelques sérieux malaises, ses forces diminuent : il accepte de se mettre à Ste­Anne à la disposition. du P. Sengelin, puis de prendre sa retraite à Massabielle.

Voici un extrait de l'hommage prononcé au nom de tous les Marie-Galantais qui l'ont eu pour pasteur : « C'est sous l'autorité bienveillante du P. Autret que j'ai ouvert les yeux sur le inonde, sur l'Eglise, et que j'ai entrevu le lien qui les unit...

Le P. Autret fait partie de ce petit nombre d'hommes dont le rayonnement vous aide à donner l'orientation décisive à toute votre existence. Je n'ose pas imaginer ce que je serais devenu sans ma rencontre avec lui... Mais qu'importe, puisque nous nous sommes rencontrés...

Le P. Autret et Marie-Galante, ce fut une longue et belle histoire d'amour, d'amour vrai, fait de patieiice d'accueil et de respect mutuel. Une telle histoire d'amour ne peut prendre fin si brutalement : elle se poursuivra assurément, de chaque côté des deux rives qui nous séparent et qui nous relient tout à la fois. »

Je veux noter que pendant près de 40 ans il aura eu le même confrère de communauté en la personne du P. Blaise Surgand. Tous deux seront pour nous un modèle de vie fraternelle et apostolique.
Jean Pédrono