Le Père Alphonse BACKERT,
décédé à Ergersheim, le 2 août 1957,
à l’âge de 38 ans.


Alphonse Backert est né le 25 septembre 1918. De sa dixième à sa quinzième année, il fréquenta le collège Freppel d'Obernai, le centre régional le plus proche, pour frapper ensuite aux portes de Saint-Florent à Saverne. Le curriculum de l'élève et du scolastique spiritain va le mener de Saverne à Orly (noviciat), puis à Mortain, Après quinze mois de service militaire (Epinal, Nevers, Angers…) il rejoint Cellule où il deviendra sous-diacre le jour de l'Annonciation 1944 et prêtre le 18 juin de la même année. Le jeudi 4 avril 1945, il embarque sur le Banfora et, le 3 mai, il parvient à Loango (Moyen-Congo) Son séjour en Afrique durera de 1945 à 1952. La première obédience le place à Mossendjo, où il reste deux ans dans une mission bien établie. En 1948, il est muté a Divenié, où l'attend au contraire le défrichement et la construction. Il s'y dépense tant et si bien qu'il tombe malade. Après quelques semaines à l'hôpital de Brazzaville, il rentre en France dans la pensée que son séjour en Europe va le remettre sur pied. Hélas ! il ne devait plus revoir sa chère Afrique et le grand calvaire aller commencer, un calvaire de six années avec des douleurs dans les jambes, entraînant peu à peu l'hydropisie et des troubles cardiaques. Il consulte des spécialistes, en France et en Suisse, fait des séjours en hôpital, en maisons de cure ou de repos, mais le mal continue à progresser. Il passe les trois dernières années de sa vie à Neufgrange, comme directeur de l'imprimerie ; il y rend, par son application et ses talents de chef d'entreprise, les plus appréciables services. L'une des plus grandes grâces de Ces dernières années de ma vie fut de pouvoir assister le cher Père Backert et de le conduire jusqu'à la porte du ciel dont il a franchi sans doute le seuil le jour même de sa mort, le premier vendredi du mois d'août, en la fête de saint Alphonse, son patron, le 2 août 1957. Le 30 juillet 1957, il subit une violente crise qui aurait pu être fatale, mais le répit fut de courte durée : il mourut le matin du 2 août, entouré de quelques confrères et d'une partie de sa famille. -
Antoine Ruscher - BPF, n° 100.

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