Père Georges BESSON
Décédé à Piré sur Seiche le 15 septembre 2004, âgé de 77 ans


Né: 19/1/27, Cerisay (79). Profès : 8/9/48, Cellule. Prêtre: 3/10/54, Chevilly.
AFFECTATIONS : GUINÉE: Boffa (55?56) ; Kataco (56) : Boké (57-60) ; Boffa (60-67). FRANCE : Maulévrier (67-70). GUYANE : Sinnamary (70-81) ; St Georges de l'Oyapock (81-85). GUINÉE: Kataco (86-98). FRANCE: Instance d'affectation (98-99) ; Bordeaux (99-2002) ; Piré (2002-2004).

Quand on évoque le P. Besson, on pense tout de suite à son humour, à son sens de la répartie et aux bonnes histoires qui faisaient la joie de toutes les communautés où il est passé. Qui ne connaît cet échange entre lui et son confrère Coulomb alors qu'ils entonnaient les psaumes au Noviciat :'Nous bessons - nous coulons'. Cet humour, jamais agressif ni grinçant, n'a pas empêché le sérieux avec lequel il a géré sa vie religieuse et apostolique et a assumé ses responsabilités.

En 1955, il est envoyé en Guinée Conakry. Après avoir été supérieur de la mission de Boké, il accepte de devenir le vicaire du premier prêtre guinéen à Boffa ; il le sera jusqu'au ler juin 1967, date de l'expulsion des missionnaires de Guinée.

Il se retrouve à Maulévrier pour 4 ans. Il part ensuite en Guyane, à St Georges de l'Oyapok où il apprécie les expéditions sur le fleuve et l'apostolat près des Indiens. C'est là que le trouve l'appel pour le retour en Guinée. Il n'hésite pas à se lancer dans cette nouvelle aventure, après 18 ans d'absence, se retrouvant avec moi, dans la mission de Kataco, au pays des Bagas. Les chrétiens avaient tenu le coup ; il y avait cependant des choses à remettre en place, dans les domaines de la catéchèse, de la liturgie, dans la réorganisation des communautés.

Né dans une bijouterie-horlogerie, Georges avait le culte de l'exactitude, mais aussi le goût du beau et du travail bien fait. Il savait rire et faire rire ; tout le monde savait aussi qu'il ne fallait pas tricher avec lui. Sous des dehors joyeux et plaisants, il était facilement angoissé. C'est au cours de son congé en 1997 qu'un cancer de la gorge puis de la prostate a été dépisté. À la Maison Mère, où il résidait alors, il continuait, malgré son extinction de voix, d'amuser les confrères par ses astuces malicieuses.

Il pria beaucoup la Vierge Marie et fit un pèlerinage à Medjugorgé dont il gardera un grand souvenir. II put revenir à Kataco, mais c'était trop ! Il ne pouvait bénéficier ni du suivi ni du soutien nécessaire à son état. Il revient en France, juste pour le décès de sa soeur aînée qu'il aimait beaucoup. À Bordeaux, où il reste 3 ans, il est apprécié pour son service d'accueil et d'accompagnement. Il demande ensuite de se retirer àPiré. Aimant la cueillette des champignons, il sut débusquer quelques cèpes là où personne n'en avait encore trouvés. Sa santé s'est progressivement détériorée. Admis à l'hôpital, il a vu la mort venir ; mais il s'accrochait à son chapelet et à l'amitié de ses confrères qui venaient le voir régulièrement. C'est là que le Seigneur est venu le chercher et qu'il a répondu, comme durant toute sa vie, généreusement, à son appel
Gustave Bienvenu PM décembre 2004

Page précédente