Le Père Joseph BICKEL
décédé à Chau mont-le -Bourg (63), le 23 janvier 1996, à 81 ans
inhumé à Chaumont-le-Bourg, le 25 janvier


Né le 17.03.14, Guebwiller (68). Profès :08.09.34, Neufgrange. Prêtre :05.07.42, Cellule. Affectations - France : Sauvessanges (63), vicaire (43-45) ; l.angonnet, professeur (45-47)

Auteuil: Aumônier et professeur à St-Michel-en-Priziac (56) (47-50); à Auteuil-Rue La Fontaine (50-57) ; à Thiais (Sacré-Ccetir) (94) (57-79). France : vicaire è Beaulieu (19) (79-80).

Retraite : llirsinque (68) et Boum (63) (80-96).

La vocation spiritaine est venue à l'enfant de dix ans en réponse immédiate à un missionnaire de passage. Ce fut du sérieux : Joseph Bickel entra à Blotzheim, puis à Saverne. Il y fit honnêtement ses études et les compléta par une bonne formation musicale et plusieurs talents manuels. Scolastique, il fut à Cellule un surveillant et un professeur très occupé, en 38-39. La guerre survint et Joseph Bickel passa Noël 39 aux armées, fit campagne en France et, harcelé par les bombes et la mitraille, fut pris dans le flot de la débâcle qui le déposa, démuni de tout, à Tarbes.

Ce fut ensuite, austère sans doute, mais cordial, le campement à Cellule. Il y acheva son scolasticat et prit un poste en paroisse. Rappelé d'urgence "pour aller en Afrique", il fut envoyé à Langonnet. Au bout de deux ans, il commence une longue carrière chez les Orphelins d'Auteuil. Aumônier et professeur, il le sera partout. A Saint-Michel il est aussi économe : strict, l'époque l'exige ; tatillon, peut-être, il faut bien se faire la main... Rue La Fontaine, il s'occupe de la "Première communion" ; à Thiais, il mène magistralement, pendant des années, des classes trop nombreuses, qui sous un autre maître auraient été turbulentes. Il se souvenait de chacun, mémoire du coeur, mémoire aussi de l'écrit, car cet homme d'ordre conservait les carnets où il reportait les notes hebdomadaires de ses élèves.

Une passion le tenait : l'horlogerie. Devant un mécanisme fatigué, coincé, noir de crasse, toutes affaires cessantes, il se mettait à l'ouvrage, redressait les pièces tordues, retaillait les roues ébréchées, et, bien réglé, le monstre dompté rythmerait à nouveau le cours d'une vie.

Son départ de Thiais fut pour lui douloureux. Il tenta de prendre du ministère. Il s'aperçut vite que ce choix était une erreur : le vieux garçon serviable, zélé, un peu bougon, ne s'adaptait pas à la vie d'une paroisse ou d'un presbytère. Avec l'accord de ses supérieurs, prit sa retraite : auprès de parents ou de personnes amies.

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