Le Père Guy BILLAUD
Décédé à Chevilly le 26 décembre 2008, âgé de 75 ans
Né : 22/07/33, Les Epesses (85). Profès : 08/09/54, Prêtre : 30/09/62, Chevilly
AFFECTATIONS : Île MAURICE: Pamplemousses (63-64); Curepipe (64-71). FRANCE : Maulévrier (71-74). Île MAURICE: Sainte Croix (74-80); Grand Baie (80-82); Centre de Flacq (82-87); Quatre Bornes (87-93); Rose Hill (93-94); St Julien (94-95); Maison Libermann (95-98); Pamplemousse (98-2001); Ste Croix (2001-2004). FRANCE : Auteuil (2005-2007); Chevilly (2007-2008)

Dès son plus jeune âge, Guy veut être missionnaire. Il fait profession en 1954 et est ordonné prêtre à Chevilly en 1962. L’année suivante, Guy met le cap sur l’Île Maurice qui deviendra sa terre de mission et son île adoptive pendant 42 ans.
Un des grands axes de sa pastorale est la famille. Il accueille de nombreux couples pour les préparer au mariage ou pour les aider à traverser les écueils de la vie conjugale. Il accompagne plusieurs équipes Notre-Dame. Un couple de ces équipes témoigne : " A travers notre équipe, nous avons lié avec Guy une très grande amitié ; ma femme le considérait comme son petit frère ; nos petits problèmes de couple, c’est à lui que nous les confiions ". La porte du presbytère est ouverte à tous pour accueillir beaucoup de personnes en détresse, surtout celles frappées par la pauvreté sous toutes ses formes. Guy excelle dans cette pastorale de l’accueil surtout durant ses années à Sainte Croix, la paroisse du bienheureux Jacques Désiré Laval en qui il a une grande estime et une grande dévotion. Celui-ci deviendra un de ses maîtres spirituels dans sa mission. Avec disponibilité et esprit de service, Guy accepte aussi de répondre à d’autres appels. Pendant quatre ans, il sera sous-maître des novices au noviciat de la Fondation de l’Océan Indien.
Guy a toujours su s’émerveiller, apprécier et exprimer sa gratitude devant la bonté des autres. À Chevilly, il était touché par les visites de sa famille qui venait de Vendée. Plein de reconnaissance, de relation cordiale, avec un sens de l’humour, il ne gardait jamais rancune. Il a su garder sa bonne humeur et son sourire durant sa maladie, manifestant sa reconnaissance pour tous les services, même minimes, qui lui étaient rendus. Un confrère de l’île Maurice écrit : " Au cours des dernières années de sa présence à Maurice, il souffrait terriblement des vertèbres cervicales. Cela ne l’empêchait pas de chanter pour exorciser en quelque sorte sa souffrance. "
En octobre, à mon arrivée en France, je suis allé le voir à l’hôpital. J’ai été surpris de constater combien il gardait le souvenir des événements passés et le noms de personnes qu’il a connues à Maurice. Je n’oublierai jamais les paroles prononcées sur son lit d’hôpital : " Tu sais, mes souffrances, je les offre tous les jours pour le peuple de l’Île Maurice. " J’ai compris alors qu’une vie donnée dans la mission à la suite du Christ est vie offerte jusqu’au bout. La veille de sa mort, Guy, plein de lucidité, dit : " La vie s’en va ". Il s’est endormi dans la paix éternelle le jour de la fête de Saint Etienne. Merci , Guy, pour le beau témoignage que tu nous laisses.
André Sunassee
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