Le Père Charles BLANPIN,
1817-1890


Charles Blanpin naquit à Ligny-lès-Rély, dans l'arrondissement d'Arras, le 10 mai 1817. De 7 à 11 ans, il fut à l'école des Frères d'Aire ; puis il commença ses études classiques au collège de cette localité. En 1838, il fit sa philosophie à Saint-Omer et obtint le baccalauréat à Douai en septembre 1839.

Au séminaire de Saint-Sulpice il eut pour bon ange l'abbé Frédéric Le Vavasseur. En juin 1842, il se présenta au P. Libermann pour se consacrer au Saint-Cœur de Marie. Six mois après, il était ordonné prêtre et faisait sa consécration le même jour, 21 novembre 1842. C'était la première profession des disciples du P. Libermann : ils étaient sept ce jour­là . 5 qui firent partie de l'expédition héroïque de 1844 en Sénégambie : les Pères Bouchet, Roussel, Audebert, de Régnier et Bessieux ; et les 2 Pères Collin et Blanpin, qui furent affectés à la Réunion.

A son arrivée à la Réunion en mai 1943, il se dévoua sans réserve au salut des âmes ; mais ses forces trahissant son courage, il fut, en février 1845, atteint d'une aphonie complète. Il dut revenir en France. Accompagnant le P. Libermann à Rome, il fut miraculeusement guéri, le samedi 7 novembre 1846, devant une fresque de la Mère admirable, au couvent de la Trinité-­des-Monts.

Son ministère le conduisit de nouveau à la Réunion de 1847 à 1853 ; puis à l'Ile Maurice jusqu'en 1863 ; et à Bordeaux pour se reposer en travaillant durant quatre ans. C'est en 1867 qu'il fut affecté à la Martinique. Il resta chargé de la paroisse de Notre-Dame de la Délivrande jusqu'en 1886, et il continua à vivre durant sa retraite à l'ombre de ce pieux sanctuaire en y travaillant selon ses forces.

Décédé le 10 décembre 1890, il est inhumé au Morne Rouge. Personne ne va au cimetière sans s'agenouiller devant l'humble croix qui porte son nom. On prie moins pour lui que pour soi, et on l'invoque comme un protecteur et un saint.

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