PERE MARCEL BRACQUEMOND

 

Né : 02 avril 1925 ; Profès : 08 septembre 1948 à Cellule

Prêtre  : 04 octobre 1953 à Chevilly-Larue (94); Décès : 28 novembre 2018 à Langonnet

AFFECTATIONS  : GUINEE : Boffa (1954-1955 : instituteur) ; Ourous (1955-1967 ; instituteur et catéchèse) ; SENEGAL  : Tambacounda (1967-1973 ; paroisse) ; Matam (1973-1978 ; paroisse) ; FINLANDE : Jyväskylä (1979-1980 ; ministère) ; PARAGUAY  (1980-1986 ; ministère) ; FRANCE  : Paris (1986-1987 ; aumônier Centre Saint-Jean de Dieu) ; (1987-1992 ; menuiserie) ; Ministère divers Nord (1992-2010)  ; Langonnet (2010 - 2018).

Marcel est l'aîné d'une famille de huit enfants, à Huisseau-sur-Mauves, dans le Loiret. Après ses études primaires, il apprend le métier de son père, forgeron-charron, tout en poursuivant des études par correspondance. Son père fut stupéfait le jour où Marcel, à 21 ans, lui déclara qu'il voulait "se faire curé" ! C'est le prêtre de Meung-sur-Loire, à qui il rendait parfois visite à l'insu de ses parents, qui lui aurait fait connaître les spiritains et aurait allumé en lui la flamme missionnaire.

Son parcours missionnaire a été complètement atypique : de la Guinée et du Sénégal à la région parisienne, en passant par la Finlande et le Paraguay ! Partout, il se passionne pour les langues locales : coniagui, peul, wolof, guarani. Dans sa chambre, j'ai trouvé des dictionnaires et des grammaires en sanscrit, en russe et même en breton !

Marcel avait la fibre missionnaire, certain que Dieu ne fait pas de différences entre les hommes. Très sensible aux inégalités sociales, il a aimé les pauvres, les paysans d'Afrique de l'Ouest ou d'Amérique latine, et il a toujours gardé une certaine méfiance envers les nantis et les patrons (y compris les supérieurs de communauté !). De 1987 à 1992, il a été "affecté à la menuiserie" : il s'était engagé en région parisienne dans une association (l'ASSEFTA) qui travaillait pour l'amélioration du logement des immigrés, ce qui fut pour lui l'occasion de reprendre en main les outils et les travaux de ses jeunes années et de vivre une quasi expérience de prêtre ouvrier ! A l'Abbaye, il a parfois trouvé le temps long et connu des moments de déprime, mais jusqu'au bout, il a continué à rendre de petits services à ses confrères, au réfectoire ou à l'infirmerie, en assurant la lecture des journaux. Merci aux Filles de Marie qui l'ont accompagné durant ses dernières années, avec une grande délicatesse.
Victor Cousseau


Courts extraits du message du Cardinal Robert Sarah « Dans ma paroisse natale d’Ourous, en Guinée, que les Pères spiritains avaient fondée en 1912, j’étais servant de messe chaque dimanche ; puis, le Père Bracquemond, qui avait remarqué que j’aimais bien l’office divin, m’avait demandé de venir tous les jours servir la messe de six heures. Il voyait très certainement mon désir de connaître Dieu et il avait probablement perçu mon amour de la prière. Il est vrai que ce qui m’impressionnait le plus chez lui, comme les autres Pères spiritains, les Pères André Mettan, André Besnier, Daniel Denoual et Daniel Pelcot, c’était la régularité de leur vie de prière(…) C’est dans le contexte de l’Eucharistie quotidienne, à laquelle j’étais fidèle, que, un jour, le Père Bracquemond m’a posé la question de la vocation sacerdotale(…) J’avais revu le Père Marcel Bracquemond l’été dernier (…) au cours d’un séjour à l’abbaye Sainte-Anne de Kergonan. Nous avions évoqué les souvenirs d’un passé qui n’était pas mort, ni figé, mais qui palpitait dans notre cœur, car nous savions que tous ces événements sont inscrits dans le Cœur de Dieu en lettres de Feu... Que Dieu le Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation (…) accorde à tous ceux qui ont connu le Père Marcel Bracquemond(…) réconfort, sérénité et paix intérieure.

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