Le Père Victor BUGUEL,
1829-1889


Le P. Buguel né le 6 juillet 1829 à Quimperlé, fut ordonné prêtre en 1853, et fit profession dans la congrégation l'année suivante. Affecté à l'île Maurice dans l'Océan Indien, il y est mort le 18 février 1889, dans sa soixantième année.

Le lendemain, les Annales de l'union catholique à Maurice relataient ses funérailles et faisaient son éloge : « Le 19 de ce mois, une foule attristée, où les pauvres et les humbles étaient en grand nombre, assistait à la Cathédrale de Port-Louis, aux obsèques du Père Buguel, de la Congrégation du Saint-Esprit et du Saint-Cœur de Marie, et, malgré la chaleur accablante et la distance, accompagnait ses restes vénérés Jusqu'à l'église de la Petite Rivière, où la congrégation possède un caveau.

« Encore un digne missionnaire enlevé à cet apostolat catholique de Maurice, où un dévouement sans relâche s'efforce de suppléer à l'insuffisance du nombre !'

« Le R. P. Buguel, arrivé à Maurice en 1857, avait été, pendant plusieurs années, l'un des collaborateurs les plus assidus du Père Laval. Pendant vingt ans, il exerça son ministère dans plusieurs paroisses de l'île, qui gardent jusqu'ici, non seulement le souvenir, mais aussi les traces durables de son zèle. Ainsi, c'est grâce à son initiative et à son énergie qu'ont été édifiées les églises de Saint Maurice à Flacq, et de Saint Joseph à la Terre Rouge.

« Le vaillant missionnaire, dont la santé avait été prématurément altérée, partit pour l'Europe en 1877. Il revint à Maurice dix ans après, ayant, dans cet intervalle, subi les atteintes du climat meurtrier de Cayenne. Aussi ne se faisait-il pas illusion sur la brièveté du temps qu'il lui restait à passer sur la terre, et disait-il souvent qu'il était revenu dans la colonie plutôt pour y mourir que pour y vivre.

« C'est le sourire sur les lèvres qu'il parlait de sa fin prochaine, et lorsqu'il vît avec certitude l'imminence de cette fin, une joie toute céleste éclaira son visage. La récompense qu'il pressentait, il l'aura largement obtenue, nous en avons la confiance, de la Miséricorde Divine.

« Cet espoir adoucit ce qu'une telle perte a de douloureux pour la communauté catholique de Maurice, et pour les Pères du Saint-Esprit et du Saint-Cœur de Marie, à qui nous offrons ici l'hommage de notre profonde sympathie.

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