Armand Burghard

Né le 04/04/27 à Ste-Croix-en-Plaine (68)
Profès le 08/09/47 à Cellule
Prêtre le 4/10/53 à Chevilly

AFFECTATIONS
FRANCE :
Lille (54-55) : études ; Saverne (55-64) : professeur ; Saverne (64-73) : directeur ; Colmar (73-80) : foyer ; Neufgrange (80-81) : professeur ; Italie : Rome (81-84) : Secrétariat général ; France : Maison-Mère (84-86) : librairie ; SUISSE : France : Strasbourg (93-94) : recyclage ; ministères divers Est (Ribeauvill :94-99, Colmar : 99-2001 ; Mont Ste Odile : 01-03 ; Saveerne : 03-08 ; Wolxheim : 08-12)

En 1937, à l’âge de 10 ans, Armand entre à l’École des Missions de Blotzheim, repliée à Allex (Drôme) pour l’année scolaire 1939-1940. En octobre 1940, il arrive à Saverne pour être scolarisé au « Gymnasium », le lycée officiel, la maison St-Florent servant de foyer . Comme tous les jeunes gens de son âge, il fera un temps de service à la « Flak », l’artillerie antiaérienne. A partir de septembre 1946, c’est le parcours de formation classique : noviciat, philosophie, théologie. avec l’ordination à Chevilly le 30 septembre 1953.
A l’issue de sa formation (1954), Armand sera formateur. Après une année d’études à Lille en vue de l’obtention de la licence en anglais, il rejoint Saverne en septembre 1955. Il commence sa mission d’enseignant qu’il mène de pair avec le ministère dominical et des études de licence à Strasbourg. Il me laissera entendre que la charge de travail était plutôt lourde…
De 1964 à 1973, il est directeur des élèves, tout en continuant l’enseignement de l’anglais. Pour avoir été son adjoint durant 2 ans, je peux dire que la conscience professionnelle d’Armand m’a édifié. Il préparait soigneusement ses interventions spirituelles auprès des élèves tout comme ses classes. Homme d’ordre, de méthode, de rigueur, il a pu être mal jugé, mal compris… Il n’avait pas le culte de la discipline mais il estimait qu’une bonne formation ne saurait se faire dans la facilité : pas de formation au rabais pour un religieux, un prêtre, un missionnaire !
Armand fera preuve du même sérieux, de la même rigueur dans les divers services qu’on lui confiera après la fermeture de l’école Saint-Florent : au foyer de Colmar, à l’école St-Joseph de Neufgrange, au secrétariat général à Rome, à la librairie de la rue Lhomond (un temps d’épreuve pour lui…), tout comme à la comptabilité à Fribourg. Dans ces diverses missions, Armand entendait bien travailler à la construction du Royaume.
Même souci de la qualité dans sa troisième forme de mission : le service pastoral à plein temps à Ribeauvillé, à Colmar, au Mont Ste-Odile. Il n’était pas question de bâcler une homélie !
En 2003, il revient à Saverne pour 5 ans. Il y sera un retraité actif, prenant sa part des ministères assurés par la communauté. Son état de santé va décliner assez rapidement : sa mobilité réduite et la lenteur de ses réactions m’inquiètent. Alors que je me demandais comment lui faire abandonner le volant sans drame, il me dit un jour, à table : « Tu ne crois pas qu’avec tous les médicaments que j’avale il me faudrait arrêter de conduire ? » Clin d’œil de la Providence !
En avril 2008, Armand rejoint Wolxheim. Il avait réalisé que Saverne ne pouvait pas lui offrir les possibilités de soins dont il avait besoin. Je crois pouvoir dire que le passage d’une communauté à l’autre s’est fait sans drame. Il reste que la diminution de ses capacités auditives ne facilitera pas la communication avec son entourage.
En décembre 2013, on diagnostique un cancer du péritoine. Après quelques jours d’hospitalisation, Armand obtient une permission de sortie pour les fêtes de fin d’année. La permission sera de très courte durée. Aux premières heures du 26 décembre, il est appelé à entrer dans la Maison du Père.
Charles DISTEL

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