Le Père Henri CHARTOIRE,
1901-1929


Henri Chartoire est né, le 9 août 1901, à St-Ferréol-des-Côtes, à 8 kilomètres d'Ambert. Le curé de la paroisse, l'abbé Jean Béal, remarqua le goût prononcé de l'enfant pour l'église. Il lui donna les premières leçons de latin qui lui permirent d'entrer en quatrième dans le beau et grand collège de Courpière. Après deux ans de service militaire et deux ans de grand séminaire, Henri se présenta au noviciat d'Orly le 2 septembre 1924. La vocation d'Henri, soutenue par sa dévotion à Ste-Thérèse de l'Enfant Jésus, fut tout de suite certaine, et devint vite un modèle pour ses compagnons. Chez lui, contemplation et action charitable marchaient de pair.

Prêtre à Chevilly le 8 juillet 1928, il fut l'année suivante désigné pour la mission du Cameroun. Mgr Vogt l'affecta au petit séminaire d'Akono, comme professeur de seconde. En plus du travail de classe, on le vit s'adonner à l'étude de la langue locale, à la prédication, d'abord en français, puis en evondo, à l'administration des sacrements, surtout des baptêmes qu'on lui réservait. En février, quatre mois à peine après son arrivée, il commença à confesser en langue locale. Bientôt même, il demanda et obtint d'être chargé du district d'Oveng, à 29 kilomètres au nord d'Akono.

Le dimanche de la Passion, après avoir à Oveng confessé 460 pénitents, dit deux messes et prononcé deux serinons, il revint le lendemain à Akono absolument épuisé. Atteint d'une fièvre bilieuse hématurique, il fut transporté à l'hôpital de Yaoundé, où il est mort à27 ans d'âge et 6 mois de mission, le 24 mars 1929.

A l'annonce de sa mort, un de ses professeurs de Chevilly fit la remarque suivante : "Le séminaire d'Akono peut être sûr maintenant de son avenir : pour protecteur il a au ciel un saint."

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