Pierre CHOPIN
Décédé à Port-Louis (Maurice) le 28 mars 1880

né à Grand Auverné, Loire Inférieure, diocèse de Nantes (44) ; premiers vœux à Chevilly, le 25/08/1878 ; diacre à Chevilly, le 22/09/1877 ; prêtre à Chevilly, le 25/11/1877 ; décédé à Port-Louis, le 28/03/1880, àgé de 25 ans, après un an de profession . il a travaillé à Maurice du 26/11/1910 à sa mort ; il est enterré à Mahébourg .

Le P. Chopin (Pierre – Louis – Marie), s’est éteint doucement dans le Seigneur à Port-Louis (Maurice) le St jour de Pâques, 28 mars 1880, à l”âge de 26 ans et après un an et quatre mois de Profession religieuse .

C’était l’une des conquêtes du P. Horner, dans sa grande campagne de recrutement . Né à Grand-Auverne, (Loire Inférieure), le 9 mai 1854, il fit ses premières études au collège ecclésiastique de Ste Marie de Béré, à Chateaubriand, et alla ensuite les achever au petit séminaire de Nantes . Il y faisait sa philosophie, quand passa le P. Horner, au mois de mars 1874 . « Dès la première fois, écrivit-il lui-même, que j’entendis nommer la Congrégation du St Esprit et du St cœur de Marie, je crus le moment venu de réaliser le dessein que j’avais au cœur depuis mes premières années an collège . Que pouvais-je faire de mieux, en effet, que de me jeter entre les bras de Marie, de me réfugier dans une société spécialement vouée à son Cœur Immaculé, pour pouvoir dire ensuite avec confiance et amour : Tuus sum ego, O Maria, salvum me fac . »

C’est le 23 septembre 1874, après un pieux pèlerinage à N.D. de Lourdes, où il venait de fortifier sa résolution de se faire missionnaire, qu’il entra au grand-scolasticat, à N.D. de Langonnet . Il était alors âgé de 21 ans et se trouvait orphelin depuis déjà plusieurs années . Ce fut un motif de plus pour lui de se donner tout à Dieu . Ordonné prêtre le 25 novembre 1877, par Mgr Le Berre, qui venait de recevoir la consécration épiscopale, il eut le bonheur de faire sa Profession le 25 août de l’année suivante (1878) .

Il était dès lors d’une santé assez faible . Le médecin cependant donnait l’espoir qu’elle pourrait se fortifier plus tard, et que les climats chauds lui seraient favorables . On l’envoya donc à l’île Maurice . Parti le 6 avril 1879, il fut, dès son arrivée à Port-Louis, envoyé à la paroisse de Mahébourg, et se livra avec zèle aux travaux du St ministère .

Durant quelque temps, il éprouva un mieux assez sensible ; mais ce fut pour retomber bientôt dans son premier état ; il toussait beaucoup et n’avait ni appétit, ni sommeil . Au départ du P. Callu pour la France, on l’appela pour remplacer ce Père à la Cathédrale et aider le P. Guilmin .

Cependant, écrit ce Père, je ne lui ai laissé faire aucun travail fatiguant, ni offices, ni visites des malades, etc. Comme il m’avait demandé, allant un peu mieux, à monter en chaire, je le lui permis, et il fit ainsi deux instructions . Le jeudi de la semaine de la passion, il devait encore prêcher, mais avant de monter en chaire, il ne se trouva pas bien, et je pris sa place . Le lendemain matin, 19 mars 1880), fête de St Joseph, il ne voulut pas manquer de dire la Ste Messe ; en se rendant à l’église, il s’affaisse et tombe à la porte . On le conduit aussitôt au collège, et il se mit au lit pour ne plus se relever . Le Jeudi-Saint, il reçut les derniers sacrements avec une foi et une piété édifiante ; et le jour même de la résurrection de N.S. il entrait dans l’éternité . J’annonçai sa mort à l’office du soir, à la Cathédrale, avant la bénédiction du St Sacrement, et je récitai en commun, avec les fidèles, pour le repos de son âme, une dizaine de chapelet . Il y avait dans l’église plus de 1.500 personnes, en sorte que dans un instant, plus de 500 chapelets furent récités à son intention . (Lettre du 22 avril 1880)

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