Le Frère Ferdinand COMTE,
décédé à Dakar, le 25 février 1901,
à l'âge de 26 ans


Jules Comte, né à Erstein (Bas-Rhin) le 2 mai 1875, vint comme postulant à Chevilly en 1889, à l'âge de 14 ans. Il avait été attiré par l'exemple de son frère, alors novice, le F. Materne. L'année suivante, il perdit coup sur coup son père et sa mère, à vingt jours d'intervalle, ce qui ne fit que l'attacher davantage à sa vocation.

Il fit profession dans la congrégation du Saint-Esprit le 4 avril 1894 sous le nom de F. Ferdinand. Après l'avoir employé quelque temps aux cultures, on le mit, sous la direction du F. Éloi Wach, comme forgeron et mécanicien.

Envoyé dans la mission de l'Oubangui, il fut employé d'abord à Brazzaville à la fabrication des briques nécessaires aux constructions, il y travailla pendant deux ans, tout en s'occupant de la basse-cour.

En 1897, quand arrivèrent les pièces du Léon XIII, ce fut lui, en qualité de mécanicien, qui fut chargé de les assembler, ce qu'il fit avec une remarquable habileté ; puis, le bateau monté, il prit la direction de la machine dans les voyages.

Cependant, la fièvre et l'anémie l'obligèrent à repartir pour la France en novembre 1900. Son état s'aggrava pendant la traversée et, à son arrivée à Dakar, le médecin du bord le fit transporter d'urgence à l'hôpital.

Le P. Michel Planeix écrivait : « En arrivant ici, j'ai trouvé ce bon F. Ferdinand à l'hôpital de Dakar, dans un triste état d'excitation. Les remèdes qu'on lui administrait ne produisaient aucun effet ; il avait des plaies profondes, mais ne se plaignait jamais. J'avais peur qu'il mourût sans avoir retrouvé sa lucidité d'esprit. Enfin, Dieu en soit béni ! il a pu se reconnaître les deux derniers jours avant sa mort. C'est le 25 février, à minuit trente, qu'il a vu la fin de ses souffrances, pour passer à une vie meilleure. » -
BG, t. 21, p. 136.

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