Père Eugène COURNOL
Né 10/21 à Romagnat (63)
Profès 4/10/43 à Recoubeau.
Pr&ec>irc;tre : /10/48 à Chevilly.
décédé le 12/07/ 2012, à Allex,.

Affectations : Madagascar : Mahabibo (janv - oct 1950) ; Tsaratanana (50-53, vi-caire) ; Mahabibo (53-61, vicaire) ; Tsaramandroso (61-73, curé). France : Famille et recyclage (73-74). Madagascar : Majunga (74-79, aumônier d’hôpital) ; Port Bergé (81-82). France : Hôpital et sana (82-83) ; Allex (1983-2012).


Ordonné prêtre en 48, le P. Cournol est affecté un an plus tard au diocèse de Mahajan-ga au nord Ouest de Madagascar. En 1950, il passe 9 mois à Mahabibo, pour le pre-mier effort demandé à tout missionnaire arrivant dans le pays : apprendre le malgache.

Puis pendant 3 ans, de 1950 à 1953, le P. Cournol fut envoyé en brousse. Tsaratanana était une mission difficile, parce que assez isolée, et comme vicaire, il avait à visiter, souvent à pied, toute une série de petites églises de brousse. Il connut alors le lot de tous les missionnaires de brousse : une vie souvent difficile, austère et demandant des efforts physiques considérables.

Après 3 ans, il est affecté à Mahabibo, la paroisse de Mahajanga où il avait fait ses dé-buts. Le P. Daniel Legoupil, toujours sur place, nous précise qu’entre temps, il avait eu des problèmes de santé et avait été hospitalisé et mis au repos à Tananarive. Eugène restera 8 ans à Mahabibo avant de passer à Tsaramandroso, une nouvelle paroisse déta-chée de celle où il était. Le P. Legoupil qui lui a succédé apprécie ainsi son travail : « très méthodique, Eugène a fait un travail en profondeur, posant des bases solides pour l’animation pastorale de cette nouvelle paroisse où il résidait seul ». Il habitait un logement rudimentaire, sans aucun confort, dans le bruit d’un quartier populaire, sans intimité possible. Il y passera 12 ans

Il rentra ensuite en France pour un long séjour de 15 mois, dans l’obligation de se soi-gner.

Revenu à Madagascar, il fut pendant 5 ans l’aumônier du grand hôpital de Mahajanga avec résidence à l’évêché. c’est surtout là que je l’ai connu et que j’ai eu l’occasion de découvrir son attention aux petits et aux pauvres. Dans un quartier résidentiel de la ville, il sut découvrir des pauvres cachés . Tous les matins, il confectionnait des sand-wichs qu’il portait à des enfants: baguettes de pain et beurre disparaissaient ainsi de la table de l’évêché, au mécontentement de ceux qui ne s’étaient pas levé à temps et qui ne trouvaient plus rien sur la table. Imperméable aux contestations, il continuait ce qu’il considérait comme son devoir, sachant voir ceux qui étaient dans le besoin.

Il ne restera qu’un an à son dernier poste, Port Bergé, en pays Tsimiethy, au nord du diocèse. Nommé vicaire par notre nouvel et premier évêque malgache, il assure alors le rôle de conseiller et de modérateur auprès des plus jeunes dans leurs initiatives apostoliques. Cela confirme ce que le P. Daniel Legoupil nous dit à la fin de sa lettre : « Eugène Cournol était un homme de relation très agréable et de bon conseil. »

En 1982 il rentra définitivement en France. Son état de santé en quittant Madagascar ne laissait pas prévoir les 30 ans d’apostolat auquel il allait se consacrer à Allex, au ser-vice de la correspondance pour la Revue Saint Joseph et de la communauté. Il eut aussi la joie de faire du ministère dans la paroisse de Buis les Baronnies, au sud de la Drôme. Une autre manière de continuer la vie missionnaire qu’il sut mener jusqu’au bout. Après presque 3 mois de maladie, Eugène s’est éteint sereinement . Il allait fêter ses 91 ans au mois d’octobre prochain.

Henri d’HAMONVILLE
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