Le Père Marcel DANNER
décédé à Wolxheim (67) le 3 novembre 1996
inhumé à Wolxheim le 6 novembre


Né : 08.07.22, à Thann (68). Profès : 02.10.42, à Cellule. Prêtre : 15.02.48, à Chevilly.
AFFECTATIONS - Angola : Malanie, professeur au séminaire (49-64). France : Blotzheim,professeur (64-75), aumônier de la Mission portugaise en Alsace, à partir de 66pleintemps avec résidence à Mulhouse (75-96). Enfin, brève Retraite à Wolxheim, (96).

Marcel Danner, né à Thann, a passé son enfance à Mulhouse où son père était confiseur. Il a poursuivi ses études secondaires à Saverne, puis, à cause de la guerre, à Cellule. C'est là aussi qu'il a fait son noviciat, sous la gouverne du P. Windholz. On se rappelle un grand garçon maigre, un peu tendu, épris de perfection, dévoué et plein de coeur. Dans la suite, à Chevilly, il s'affirme peu à peu, entreprenant, organisateur et tenace.

A l'issue de la guerre, nos missionnaires en Angola souffraient d'un manque cuisant de personnel : aussi en 1948, deux jeunes pères français étaient-ils désignés pour ce Portugal d'outremer. En 1949, le Père Danner arrivait à Malanje où le petit séminaire se développait lentement depuis une vingtaine d'années, Il y fut dès l'abord professeur et préfet de discipline. Mais il dut comme ses confrères assurer bien des charges et des remplacements. En vingt-cinq ans de séjour, il eut le temps non seulement d'apprendre le portugais à fond, mais d'exercer une réelle activité de bienfaisance auprès de la population.

En 1964, rentré en France, à des fonctions de professeur à Blotzheim il ajouta auprès des Portugais immigrés un apostolat qui devint vite prépondérant et finalement exclusif : à Mulhouse et dans l'ensemble de l'Alsace cette population portugaise était nombreuse : il parle d'une dizaine de milliers auprès desquels il se dépense. il est naturellement aidé par un clergé venu du Portugal, qu'il accueille et forme, tel le Père Firmino Cachada cssp, qui porte ce témoignage : "Il a été pour moi un maître et un modèle de spiritain, je dirais presque un deuxième père. J'ai fait mon premier stage pastoral en tant que diacre avec lui à Blotzheim ( ... ) Il a fait un très bon travail et si aujourd'hui la communauté portugaise dans le Haut-Rhin est considérée comme un modèle en matière d'intégration sociale et ecclésiale des immigrés, c'est parce qu'il a su respecter la différence sans chercher à imposer une assimilation forcée".
D'après le P. Jean LITSCHGI

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