Le Père Jean-Claude DARRIGAUD

Décédé à Paris le 27 janvier 2009, âgé de 70 ans
Né : 01/07/38, Bordeaux. Profès : 08/09/58, Cellule. Prêtre : 26/06/66, Chevilly
: SÉNÉGAL : Dakar (67-68, études universitaires). FRANCE : Strasbourg (68-70, études de journalisme ; 70-73, professeur à l'école de journalisme). Paris (73-2000, journaliste à Antenne 2 ; 2000 – 2009, journaliste à KTO et Ministères divers à la paroisse St Thomas d'Aquin).

Personnalité spiritaine à la fois si riche, si attachante, mais ô combien atypique et parfois déconcertante, Jean Claude ne fut jamais l’homme des sentiers battus. Il n’aimait ni la routine, ni les règlements. Il préférait l’imprévisible, les courants d’air, l’accueil à toute heure. Mais il ne se contentait pas pour autant de l’approximatif ou de la médiocrité.
Après ses études de journalisme, Jean Claude aura son pied à terre habituel à la paroisse St Thomas d’Aquin à Paris. Là où, dira-t-il, il exerce son deuxième plein temps quand il a fini le premier à France 2: ministère auprès des couples et des familles, auprès des artistes et des hommes de culture. Homme accueillant et jovial, homme de bon conseil, il était pour beaucoup d’entre eux, la lampe qui éclaire et qui montre la route. Il savait dire sa foi en Jésus Christ et montrer les repères qui donnent sens à la vie, aux activités ou aux relations. Missionnaire des grands espaces, il était toujours en mouvement, à la rencontre des hommes, de leur histoire et de leur culture. Un jour en Europe, le lendemain en Afrique. Puis, aux Philippines, en Chine, ou encore en Inde à Pondichéry où il prend le temps d’aller se recueillir sur la tombe de nos confrères morts sur place il y a 150 ans. Notre grand reporter a accompagné le Pape Jean Paul II dans la plupart de ses voyages à travers le monde et couvert les grands évènements de l’Église sur les cinq continents pendant presque trente ans.
Homme sensible, Jean Claude aimait dire combien il aimait sa Congrégation, la famille comme il disait: " si je ne suis pas un spiritain exemplaire, je demeure un fils de François Libermann " - " plus j’avance en âge, plus j’aime cette famille religieuse et spirituelle à laquelle j’appartiens ". Tel un passant, il s’arrêtait auprès de nous, chez lui, un court instant, celui d’un repas bien souvent. Ou les jours de fête de la Congrégation. C’était sa manière à lui de rappeler que nous étions bien de la même famille.
Homme de prière, il célébrait l’Eucharistie tous les jours, sans négliger la lecture d’auteurs de spiritualité, la méditation ou la récitation de son chapelet. Il portait dans sa prière matinale toute l’actualité à la rencontre de laquelle il allait donner sa journée. Sa prière était ponctuée des intentions de la Congrégation " surtout quand l’actualité montrait à quel point les spiritains étaient présents dans ce tiers monde dont les cris retentissaient jusque dans l’hexagone "
Enfin, homme soumis à l’épreuve, telle sera la dernière image qu’il nous laisse. Fonceur, robuste et peu sensible à la fatigue... avait-il jamais imaginé qu’un jour il puisse être frappé comme il le fut ? Il a porté sa croix, si lourde certains jours, avec foi, courage et persévérance.
Jean Claude, toi qui tant de fois es allé jusqu’au bout du monde, non seulement pour des reportages, mais pour mieux connaître qui est Dieu à travers la rencontre d’hommes et de femmes si divers par leurs origines, puisses-tu être comblé de la plénitude de sa lumière, et nous aider à en découvrir les traits dans le visage de nos frères.
Gabriel Myotte Duquet
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