Le Père Louis Isidore DELPUECH,
1855-1885.


Ordonné prêtre le 7 juin 1879, il était vicaire de la paroisse de Dourgne depuis deux ans, quand il obtint son exeat de l'archevêque et demanda àentrer dans la congrégation. Ayant fait profession le 6 avril 1883, il reçut son obédience pour les missions portugaises.

De Lisbonne, il écrivait en France le 6 mai 1883 : " Le P. Charles et moi nous sommes allés voir Mgr l'évêque de Bragance. Ce vénérable prélat nous a reçus avec une simplicité et une bonté que je n'avais encore trouvée dans aucun prélat séculier. Il ne voulut pas que nous nous lui baisions la main, ni que nous nous mettions à ses genoux pour recevoir sa bénédiction, disant qu'un missionnaire est plus qu'un évêque. Avant de le quitter, il nous a montré son oratoire privé et il nous a pris la main pour la baiser. Il a envoyé pour le Père Anthunès trois grands pots de confiture que j'emporterai au mois de juin lors de mon départ."
Il écrit le ler juin 1885 de sa mission Saint-Michel de l'Oukouanyama. Ce sera sa dernière lettre, car il est mort le 6 juin, dans les circonstances que nous précise le Bulletin général de la congrégation :
"Une dépêche de Lisbonne, publiée dans les journaux, en date du 14 août, annonçait le massacre par les indigènes, au Kouanyama, de trois missionnaires français de la mission de Huila. Cette nouvelle hélas! n'était que trop vraie. Elle fut confirmée trois jours après par une lettre du Gouverneur de Mossamédès. D'après cette lettre, les trois victimes sont le P. Louis Delpuech et les FF. Lucius Rothan et Gérald Claffy. Le P. Ernest Lecomte qui dirigeait l'établissement était parti quelques semaines auparavant pour les Amboellas ; sans cela il eût sans doute partagé le même sort. Il y a eu 20 Blancs massacrés. Ce massacre a eu lieu, paraîtil, à la suite de la mort du jeune roi Nambadi, accusé par ses sujets d'être trop favorable aux Européens." Son frère puiné viendra bientôt le remplacer parmi les missionnaires du Saint-Esprit.

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