Le Père Pierre Gérard Albert DERIVE

Né : 15 août 1930 à Damparis(39)
Profès : 08 septembre 1950 à Cellule
Prêtre: 07 octobre 1956 à Chevilly;
Décès: 20 mars 2015 à Thiais (94)

AFFECTATIONS :
CONGO:
Mbamou (1957-1963; Professeur au Petit séminaire); Brazzaville: (1963-1966; Procureur diocèse); FRANCE: Lille(1966-1967; Recyclage/économe); CONGO: Makabana (1967-1968; vicaire); Pointe-Noire (1968-1977; Curé paroisse St François); FRANCE: Maison-Mère (1977-1980; Econome); Lyon (1980-1981; Recyclage/économe); RCA: Bambari (1981-1984; curé); Ippy (1984-1987; ministère); Bangassou (1987-1994; Professeur/économe Petit séminaire); Kembe (1994-1998; curé); FRANCE: Vence (1998-2002; économe); GUADELOUPE: Massabielle (2002-2004; vicaire) FRANCE: Chevilly (2004-2007) CONGO: Brazzaville (2007-2008) FRANCE: Langonnet (2008-2010); Chevilly (2010-2015; retraite)

Pierre Derive était le dernier d’une famille très nombreuse. Comme ils déménageaient souvent il lui fallait voyager beaucoup durant ses congés, en Belgique et à travers plusieurs régions de France, pour rendre visite à ses frères et sœurs, dont certains restaient des inconnus pour lui, car ils avaient quitté le foyer familial longtemps avant sa naissance.
Sa vie missionnaire a été partagée entre le CONGO Brazzaville (20 ans) et la Centrafrique (17 ans). Durant toute sa vie il est resté très attaché au Congo, où il est arrivé en 1957 après son ordination. Il a d’abord été professeur au Petit séminaire de Mbamou, puis procureur du diocèse. Mais c’est comme curé de la paroisse St François de Pointe Noire qu’il a donné le meilleur de lui-même. Il en parlait souvent. Il avait apprécié le travail en équipe avec des confrères, mais aussi les sœurs et les laïcs. Il adhérait pleinement à la pastorale orientée vers la formation et l’accompagnement des communautés chrétiennes. Comme moyen de subsistance, il avait mis sur pied un élevage de lapins qu’il a su bien gérer.
Après 4 années en France, il est parti en 1981 pour la RCA, où il a retrouvé le ministère en paroisse, d’abord au diocèse de Bambari, puis à Kembe, dans celui de Bangassou. C’est là aussi qu’il a été professeur et économe au Petit Séminaire Saint-Louis où nous avons travaillé ensemble. Nous partagions la vie avec un Abbé, mais aussi des séminaristes en stage, des coopérants français et des laïcs. Le visage de la communauté changeait d’année en année. Dans ce cadre, Pierre a été un pasteur qui aimait les liturgies bien soignées, avec le souci de donner sens aux gestes et aux symboles. Il a été un enseignant, un éducateur et un accompagnateur spirituel dévoué. Tout en étant exigent, il restait proche des jeunes, ouvert à la discussion et disponible. Il a aussi été un économe compétent, attentif, sur qui je pouvais compter en toute circonstance. Il connaissait bien les produits locaux qu’il mariait avec ceux qu’il trouvait dans les commerces. Il s’occupait d’un jardin qui permettait d’avoir des légumes pour améliorer l’ordinaire. Il cherchait à faire découvrir aux jeunes l’importance du bien commun.
Pierre était un homme de conviction, avec ses idées et ses goûts bien définis, ce qui pouvait lui causer des difficultés. Il était aussi un homme de foi, de prière, désireux de vivre en communauté, capable de respecter des approches différentes. Nous n’étions pas toujours d’accord, mais nous pouvions le dire et rester fraternels, car nous gardions une estime réciproque et étions d’accord sur l’essentiel qui nous rassemblait là. <>
br Raymond JUNG
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