Le Père Ignace DHELLEMMES,
décédé à Sangmélima,
le 8 septembre 1988,
à l’âge de 74 ans.


Né le 8 janvier 1914, à Roubaix, Ignace Dhellemmes sentit très tôt grandir en lui le désir de se mettre au service du Seigneur : « Ma vocation, écrivait-il, date de mes six ans, le matin de ma première communion. A 72 ans, j’en suis toujours là sans regret. »

La congrégation du Saint-Esprit lui était bien connue, puisque son grand frère, Albert, en était membre. Cela a-t-il exercé une influence sur sa décision ? Toujours est-il qu’à la fin de ses études secondaires, Ignace entre au noviciat spiritain d’Orly le 8 septembre 1932 et fait profession un an plus tard. Après la philosophie à Mortain et la théologie à Chevilly, il est ordonné prêtre le 7 juillet 1940.

Mais il se sent attiré vers la vie contemplative et, tout en restant en lien avec la congrégation, il fait un court essai de vie monastique, mais se rend compte que telle n’est pas sa vocation. Pendant un an, il est vicaire à la paroisse Sainte-Geneviève d'Asnières puis, il est orienté par Mgr Le Hunsec vers l'Œuvre des Orphelins d'Auteuil où il travaille pendant quatre ans.

Le 21 décembre 1946 a lieu son départ pour l'Afrique. Son nouveau champ d'apostolat sera le Cameroun. Affecté à la léproserie d’Abong-Mbang, il y fonde une mission. C’est là qu’eurent lieu ses premiers contacts avec les Pygmées; c’est là aussi que naît le désir de se consacrer davantage au service de ces gens de la forêt. Ce séjour à la mission a pris fin lors de son premier retour en France, en août 1952.

En septembre de la même année, un nouveau poste lui est proposé, à Souanké, au nord Congo. Comme précédemment, il y fonde une mission, située à 275 km de Ouesso, autre mission fondée naguère par Mgr Verhille. A Souanké, région où vivent de nombreux Pygmées Baka, Ignace peut donner toute la mesure de son dévouement et de son amour pour ce peuple.

En 1968, sa santé défaillante le contraint à revenir en France pour quelques temps et l'année suivante, il retrouve le Cameroun avec lequel des liens durables étaient tissés. Il réside d’abord à la mission de Djoum, puis à Sangmélima où le Seigneur viendra à sa rencontre, le 7 septembre 1988.

La vie du Père Ignace pourrait être résumée ainsi : il s’est agenouillé devant ceux dont le monde se préoccupe fort peu… Il a voulu apprendre aux Pygmées un aspect du visage de Dieu que Jésus est venu révéler aux hommes. -
PM, n° 144. Voir : R. P. DHELLEMMES, Le Père des Pygmées, Flammarion, Paris, 1986, 236 p.

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