Le Père Jerôme DIETERLEN
décédé a Cayenne, le 3 mai 1989, à l'âge de 80 ans


Né en Alsace, dans le Haut-Rhin, le 31 janvier 1909, le Père Jerôme a été orphelin très tôt, avec deux frères plus jeunes dont notre confrère Lucien DIETERLEN. Des religieuses ont élevé les trois enfants et ont encouragé la vocation et favorise les études des deux prêtres spiritains, qui leur sont restés très attachés. Il a suivi pour ses études le parcours habituel de beaucoup de Spiritains de l'Est : Saverne, Orly, Mortain, Chevilly. Ordonné prêtre en 1937, Jérôme est envoyé à la Martinique. Il est d'abord affecté à l'orphelinat de l'Espérance, puis il est Vicaire à la Cathédrale, avec le Père MARIE qui sera son Evêque a Cayenne. Ensuite il sera nommé curé du Morne-Vert.

En 1949, sur sa demande, Monseigneur MARIE l'accueille en Guyane où il passera 40 ans. Il est d'abord Vicaire à Saint-Laurent, puis curé de Kourou, de Rémire-Montjoly et de Saint-Antoine. Il passera une dizaine d'années dans chacune de ces paroisses qui bénéficieront de ses talents d'organisateur : chorales, théâtre, kermesses ... Ce n'est qu'en 1986, fatigué, qu'il accepte de se retirer à la Maison de Retraite Stellina. Il en sortira volontiers chaque fois qu'un confrère fera appel à ses services.

Le Père Jérôme aimait répéter ce fragment d'hymne Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi ?" A cette interrogation émerveillée, le Père Jérôme a donné une part de réponse. Après avoir reçu le sacrement des malades avec une grande ferveur, en chantant même de sa belle voix, il a fait cette confidence : "J'ai rencontré la tendresse de Dieu."

Combien c'est encore plus vrai maintenant qu'il est en présence de ce Dieu qu'on chante si souvent comme "Dieu de tendresse et d'amour!" Ayant perdu ses parents très tôt, notre confrère a toujours été sensible aux gestes d'amitié et de sympathie et sous un extérieur un peu bourru s'est toujours caché un cœur tendre *

Il y a un peu moins de 2 ans, en octobre 1987, le Père Jérôme DIETERLEN a chanté son Magnificat, à l'occasion de ses 50 ans de sacerdoce. Dans la soirée du mercredi 3 mai de cette année, aux premières Vêpres de l'Ascension, le Christ l'a invité à chanter son "Nunc dimittis: Maintenant, Seigneur, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix."
Jean PEDRONO

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