Le Père Lucien DIETERLEN
a décédé à Wolxheim, le 26 février 1993, âge de 79 ans


NE : 16.10.13, Guebwiller (Strasbourg). PROFES : 15.10.34, Orly. PRETRE 05.07.42, Chevilly. AFFECTATIONS. France : vicaire, Brassac-les-Mines (43-45). Auteuil aumônier, Rue La Fontaine (45-53) et Meudon (53-55); directeur, Fournes (55-68); aumônier, économe, Blanquefort (68-75). aumônier à Orly (75-77) et au Mazet (77-88). RETRAITE. Wolxhelm (88-93).

Lucien DIETERLEN a perdu tôt ses parents. Comme son frère Jérôme (P&M, n° 151), il a été encouragé dans la vocation spiritaine par les religieuses de l'orphelinat. Jérôme était parti pour les Antilles en 1938. Lui, reçut son obédience pour Madagascar. Évidement, en 1943, il fallait attendre.

Le jeune Père fut confie au cure de Brassac. Le milieu minier n'était pas trop fervent, mais les annexes étant nombreuses, le travail était absorbant, a la mesure et "peut-être à la démesure d'un débutant. Allées et venues a vélo, dans les frimas d'un hiver auvergnat, après les restrictions de Chevilly... cela aboutit à une congestion pulmonaire et a une infection rénale. Il s'en remit mais cela l'écartait de Madagascar. On le plaça à l'Oeuvre d'Auteuil, qu'il ne quitta jamais.

Son tempérament gouailleur, son goût du sport, sa facilite d'expression contribuaient à son contact et a son influence auprès des petits Commodards ou des enfants du Foyer a la campagne.

A Fournes, où il fut directeur, il était peut-être moins à l'aise, avec le Conseil d'administration et le personnel : il dut et sut cependant intervenir dans des cas pénibles, malgré une sorte de timidité qui lui faisait écarter la discussion et trancher seul.

Il fut un professeur modeste, attentif, méthodique, devoué à enseigner les moins doués; pas tellement patient, mais toujours un bonbon sortait de sa poche quand survenait une réponse juste.

Il avait deux passions dans le privé : la cigarette et les timbres. Le lundi après-midi, ponctuellement, il déposait sa soutane et allait à la poste et au tabac du village, pour renouveler ses provisions.

Arrivé à l'âge de la retraite, bien qu'il n'en ressentît pas encore le besoin, il vint de bon gré à Wolxheim. Il s'y rendit utile comme préfet du culte et comme boute-en-train, car il était gai, aimait les bonnes histoires et n'hésitait pas plus devant le calembour que devant l'humble service à rendre.
R.P.

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