Père Émile DISS

Décédé à Wolxheim le 21 octobre 2003, à l'âge de 85 ans. Né: 8/2/18, Willgottheim (67). Profès: 8/9/37, Orly. Prêtre: 4/5/43, Blotzheim. AFFECTATIONS : FRANCE : Nilvange (44-45) CONGO : Liranga (46-5 1) Ouesso (51-53) ; Makoua (53-67). FRANCE : Saverne (68) ; Gerstheim (68-80) Schaerffersheim (80-94) ; Erstein (94-2003) ; Wolxheim (2003).

Au mois de juillet dernier, alors qu'il était déjà souffrant, le Père Émile DISS écrivait à un de ses amis : "Les bontés du Seigneur ne sont pas épuisées".

Émile est le cadet d'une famille de 6 enfants. Ses parents travaillent la terre fertile de cette région. Dès l'âge de 10 ans, Émile entre à Neufgrange, puis à Saverne. Noviciat à Orly, philosophie à Mortain et ... c'est la guerre ! Il est mobilisé, fait prisonnier à Colmar. Libéré, il poursuit sa théologie à Blotzheim, où il est ordonné prêtre en 1943.

En février 1946, Émile part pour Brazzaville et exerce son ministère dans le Nord-Congo. Le travail n'est pas toujours facile, mais il s'y adonne avec beaucoup de cœur, très aimable, accueillant tout le monde. Une religieuse témoigne ainsi : "Il nous restera de toi ton esprit d'initiative et des qualités de précurseur pour la construction des écoles de filles ; ta combativité lorsque tu es resté seul lors de la nationalisation de ces écoles ; ta patience lorsque tu n'étais pas en quête d'un résultat immédiat ; ta disponibilité lorsque, revenu en France pour quelques jours de congé, tu visitais nos familles, même dans les montagnes.

En 1967, il revient en France et poursuit, avec le même zèle, le travail missionnaire dans les paroisses de Gerstheim et de Schaeffersheim. En 1994, il se retire à Erstein et rejoint, bien malade, la Communauté de Wolxheim, le 25 septembre 2003. Émile était toujours digne, très digne, bien mis, impeccable, chemise et cravate, jamais négligé, toujours tiré à 4 épingles. Ce qu'il était physiquement, il l'était aussi moralement, même dans la terrible maladie qui l'a terrassé. Le 21 octobre, il nous a quittés, dans la paix, entouré de son neveu et filleul, des Sœurs et des confrères de la maison. Ce jour-là, on lisait cette parole du Christ : « Heureux celui qui veille dans la prière ; il sera jugé digne de paraître debout devant le Fils de l'Homme ».
Jean-Claude BRAND