Le Père Théodore DOBOZENDI

décédé à Bangui Le 22 juillet 2008, âgé de 81 ans.
Né : 23/04/27, Mbaiki (RCA). Profès : 08/09/56, Cellule. Prêtre : 07/10/55, Brazzaville

AFFECTATIONS : CENTRAFRIQUE : Bangui (57-60, vicaire). ITALIE : Rome (60-63, études de Droit Canon). CENTRAFRIQUE : Bangui (63-68, curé de la cathédrale et vicaire général). FRANCE : Lyon (68-73, études sciences sociales) ; Paris (87-88, santé). CENTRAFRIQUE : Bangui (74-77, centre pastoral) ; Boali (77-87, curé) ; Bangui (88-89, paroisse St Michel) ; Mbaiki, 89-99) ; Bangui (99-2008).

Au grand séminaire à Brazzaville, le Père Joseph Hirtz, son directeur, découvre en lui les qualités d’un bon pasteur : Théodore est tenace, il ne recule pas devant les travaux pénibles ; mais il devra assouplir son caractère et savoir reconnaître les bonnes idées des autres. C’est après son ordination sacerdotale qu’il entre dans la Congrégation. Son désir de vie religieuse s’était exprimé depuis plusieurs années. Mais il n’exercera son ministère que dans son pays, malgré son souhait de vivre une expérience missionnaire ailleurs.
Théodore a su être au jour le jour le témoin fidèle de l’amour de Dieu pour ceux que l’on méprise et qui sont comptés pour rien. Ses prises de position en leur faveur ont soulevé à plusieurs reprises les railleries ou les moqueries, mais il ne s’est pas laissé détourner de la mission qui était la sienne. La peur ne l’effleurait pas. Il nous encourageait à demeurer des spiritains solides dans notre foi et dans nos convictions religieuses et à mener nos projets jusqu’au bout. Il insistait pour que nous restions ouverts au dialogue et fidèles aux directives de l’Église.
Il avait bien compris quelle était sa vocation dans l’Église de son pays : en fidèle disciple du Père Libermann, il a toujours choisi le service des plus pauvres et des petits "afin qu’ils grandissent dans le Christ et que je diminue", comme il l’a répondu à quelqu’un qui lui demandait pourquoi il refusait des postes plus en vue.
Dans tous les milieux, Théodore a su garder la bonne distance. Aussi, bien portants ou malades, riches ou pauvres, ruraux ou urbains, illettrés ou intellectuels, tous se reconnaissaient en lui car il avait pour chacun une parole juste de réconfort et d’espérance. Là où il y avait la haine, il savait apaiser les cœurs et semer la paix. Aussi, avons-nous eu la consolation de les voir tous réunis autour de son cercueil. Ensemble, ils formèrent un immense cortège pour l’accompagner, dans un ultime geste de reconnaissance, jusqu’en sa dernière demeure.
Théodore aimait l’Eucharistie. Il y puisait la force dont a besoin l’apôtre pour rester fidèle à son Seigneur. Il avait une grande dévotion à Marie qu’il invitait souvent à ses côtés pendant ses moments difficiles. La prière du rosaire était devenue sa prière.
Que notre frère Théodore nous obtienne les grâces divines pour que nous aussi nous menions à bien la mission de l’Église à laquelle il a participé pleinement jusqu’au bout.
D’après Jean Mandjissarapou
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