Le Père J.M. DONNARD,
1910-1997


Issu d'une famille très modeste et méritante de paysans, Jean-Marie Donnard, naquit le 12 février 1910 à Landudal. Après ses études à Cellule, il devint profès spiritain le 9 octobre 1929. Son désir de vie spiritaine a été un instant contre-balancé par l'attrait de la Trappe, où l'essai fut loyal, mais bref, manifestant cependant une certaine indécision, qui devait le reprendre quand par exemple il pensa à aider sa mère en entrant dans le service du clergé séculier. Il prononce cependant ses vœux perpétuels le 15 octobre 1933. Il enseigne alors, dans l'école apostolique d'Allex, comme professeur de quatrième, est ordonné prêtre le 3 octobre 1936, et fait sa consécration à l'apostolat le 4 juillet 1937 à Chevilly.

Il embarque à Bordeaux, pour la Guinée, le 24 septembre 1937. Balouma est son premier poste, qu'il va quitter rapidement : entre jeune et vieux, ce n'est pas l'entente parfaite ; le Père Laplagne était prêt à laisser la place au jeune, mais pour de multiples raisons Mgr Lerouge voulut garder le vieux. Le P. Donnard semble avoir abandonné la Guinée de lui-même.

Au début de 1939, " nous le trouvons au Sénégal. Mobilisé sur place, il a pu exercer, avec énergie, dévouement et savoir faire le ministère d'un curé à Thiès, Kaolack et Rufisque. Il y était fort populaire. Mais visiblement l'originalité du caractère, et une certaine présomption, si elles étaient compatibles avec ses qualités d'action et d'administration, se pliaient mal aux contraintes de la vie de communauté. En 1948, sur ce motif, il dut rentrer en France. Puis... il accepta un ministère à Aboukir en Algérie, qu'il dut quitter en 1962, à la fin de la guerre d'indépendance. Rejoindre une communauté était hors de question. Il se tourna vers le diocèse d'Agen. Curé de Barbaste, il y resta... 34 ans.

Il réalisa ainsi la formule qu'il s'appliquait à lui-même : "Etoile filante en congrégation, fixe en diocèse". Décédé le 25 avril 1997, à l'âge de 87 ans, il repose dans la paix de son village natal.

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