Le Père Hector DUBOURGET
décédé à Garches (92), le 27 septembre 1984, à l'âge de 68 ans


Né le 29 septembre 1916 à Cluses, dans cette Haute-Savoie, terre de solidité et de vastes horizons qu'il aimait à parcourir, le Père Hector DUBOURGET passa les premières années de son enfance dans une famille profondément chrétienne, près de ses frères et sœurs dont il était le benjamin. C'est là que naîtra très tôt sa vocation missionnaire, un attrait réel pour cette Afrique qu'il servira pendant 26 ans.

Il entre d'abord à Allex : élève brillant, il est toujours à la tête de sa classe ; il en sera de même plus tard, à Cellule, où il achèvera ses études secondaires. Admis au noviciat d'Orly, il fait profession le 8 septembre 1937. Le Maître des novices remarque très vite chez lui des capacités intellectuelles, des dons artistiques et littéraires qui, dans l'avenir, détermineront ses engagements. Le reste de sa formation au sacerdoce le conduit successivement de Mortain à Chevilly. Il est ordonné prêtre à Cellule, le 4 juillet 1943. De 1944 à 1946, il prépare une licence de lettres classiques à l'Université de Clermont, puis une autre de littérature et de philologie à la Sorbonne.

Il reçoit sa première affectation pour le petit séminaire d'Akono et de Mvaa, au Cameroun. Enseigner est pour lui une joie, mais il n'hésite jamais à rendre service aux confrères dans leur apostolat et respirer l'air de la brousse. C'est aussi un artiste : nombreuses sont les églises et les chapelles où i la pu manifester ses dons et ses talents de peintre et de verrier.

En 1966, il rentre en France pour raison de santé. Il met à profit ce temps de repos pour suivre des études sur le Développement et la Planification, au Centre Lebret, rue de la Glacière, à Paris. De retour au Cameroun, Monseigneur Zoa le nomme Directeur de l'Enseignement Secondaire et Technique du diocèse. Mais bientôt de pénibles maux de tête l'obligent à un nouveau retour en France en 1977. En dehors d'un séjour de près de 2 ans au Sénégal, comme aumônier du Collège des Frères du Sacré-Coeur et vicaire à la paroisse Saint-Pierre, les activités du Père Dubourget vont se déployer désormais en France : collaboration à la revue « Pentecôte sur le monde », stages, dont celui de l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, pour perfectionner son art de verrier et satisfaire les nombreuses commandes de ses confrères.

En 1976, avec l'accord de ses supérieurs, il se retire dans sa famille. C'est à cette époque qu'il assure une précieuse collaboration au service des archives générales, à Chevilly, Sa vaste culture et l'étendue de ses connaissances pratiques étaient autant remarquables qu'appréciées, ce qui ne l'empêchait pas d'être un homme simple et cordial, Il n'y avait aucune recherche chez lui : sa conversation comme ses réflexions étaient directes, franches, parfois abruptes, ce qui pouvait heurter ceux qui ne le connaissaient pas. En 1983, lors d'un séjour de quelques mois au Cameroun pour y effectuer divers travaux, il est brusquement frappé par une congestion cérébrale,

Le peu de temps qu'il lui restera à vivre sera marqué par de grandes souffrances physiques et morales portées en pleine lucidité. Il est décédé à Garches le 27 septembre 1984 et repose désormais dans le cimetière de la communauté de Chevilly.
Bernard NOËL

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