Père Jacques DUBOURG
Décédé à Chevilly le 16 avril 2003, à l'âge de 78 ans.
Né : 26/10/24, Caen (14). Profès : 5/10/43, Piré. Prêtre : 1/10/50, Chevilly.

AFFECTATIONS :
FRANCE : Lille (51-54, études) ; Saint Ilan (54-60).
CONGO : Makabana (60-61) ; Loango (61-69) ; Brazzaville (69-70) ; Loango (70-76) ; Mouyondzi (77-82) ; Sibiti (82-87). FRANCE : Saint Lô (87-88). CONGO : Sibiti (88-94) ; Mbota (94-2000).
FRANCE : Chevilly (2000-2003).


Licencié en français, Jacques sera d’abord professeur, en France et au Congo. Il ouvrira le petit séminaire de Loango en 1961. Durant la seconde moitié de son parcours missionnaire, il sera en paroisse. Il aimait beaucoup partir en tournée ; il était tout à fait à l’aise avec les gens des villages. Mais sa santé toujours fragile lui fera passer une nouvelle année en France. En dernier lieu, à Mbota ses forces l’abandonnent. Il espère rester encore, mais finalement, il accepte l’avis de son médecin et par obéissance il dit adieu à l’Afrique et rejoint Chevilly où il vit avec des hauts et des bas… Le Père Pannier fut près de lui dans ses derniers moments.

Pendant 20 ans Jacques a fait son travail d’enseignant avec beaucoup de sérieux et fut très exigeant, mais en même temps, proche des séminaristes. Tous ses élèves ont reçu une bonne formation et ont gardé un excellent souvenir de lui. L’un d’entre eux a même fait un collège qu’il a appelé « Collège Père Jacques Dubourg ». Exigeant, Jacques l’était aussi pour lui-même, avec quelques pratiques ascétiques qui faisaient parfois craindre pour sa santé. Il tenait à ses méthodes et ses façons de faire au point qu’il eut parfois des oppositions avec ses collaborateurs. Mais toujours, il a voulu et su très rapidement se remettre en cause et se réconcilier.

Homme de foi profonde, Jacques a fait beaucoup pour l’Eglise du Congo. Ce qui le caractérisait le plus, ce fut sa joie, sa simplicité et son humour. Il était transparent. Déjà dans son corps depuis des années, mais surtout dans son cœur. On avait l’impression de lire en lui à cœur ouvert. Et ce que nous révélait cette transparence, c’était l’amour de Dieu et des autres qui l’habitait et se manifestait par son attention et ses gestes si simples pour les pauvres, par l’eau et le bois portés aux déplacés. Son esprit d’enfance lui faisait collectionner plein d’histoires drôles et passer des heures à faire des jeux sur son ordinateur. Il avait une grande délicatesse, cause de quelques souffrances certainement, mais qui l’a aidé à se mettre au service de l’Eglise du Congo où il aurait aimé finir sa vie au service des plus petits.

Jacques, tu as donné certainement beaucoup de joie au Seigneur qui t’a accueilli auprès de lui. Prie pour que nous aussi, nous sachions révéler l’amour de Dieu, sa joie, son pardon et son humour à travers notre vie comme tu as su si bien le faire.
Georges LALOUX