Le Frère Ulric FAUCOIN,
1828-1909


Louis Jean Faucoin naquit le 16 février 1828 à Saint-Denis-de-Gastines, canton d'Ernée. C'est là qu'il fit sa première communion, et c'est de là qu'il partit pour entrer en communauté, à l'âge de 33 ans, après avoir toujours rempli exactement ses devoirs de chrétien, comme l'attestèrent le curé et le vicaire de sa paroisse.

Travaillant de ses mains comme tisserand pour gagner sa vie et celle de ses vieux parents, le jeune Faucoin aidait aux offices de l'église en qualité de chantre et de joueur d'ophicléide, dont les douces harmonies rivalisaient avec celles de l'orgue et de l'harmonium. Il préludait ainsi aux heureuses dispositions qu'il devait manifester dans la congrégation pour le chant, l'ornementation de la chapelle et les fonctions de sacristain. 1

Il fit son noviciat à N.D. de Langonnet (Morbihan), et y prononça ses premiers vœux le 19 mars 1863, sous le nom de Frère Ulric. Au lendemain de ce jour, le nouveau religieux fut placé à Carlan. C'était une petite ferme, située près de St-Ilan (Côtes d'Armor), où quelques sections de jeunes colons cultivaient la terre sous la direction du P. Callu. Il y fit fonction de cuisinier, mais fut bientôt appelé à Paris comme portier de la maison mère. Il n'y resta que peu de temps, car la communauté de Bordeaux avait besoin de lui comme linger, sacristain et chantre. En 1867, c'est à St-Ilan qu'il fut affecté dans les mêmes fonctions. Il y resta 5 ans, puis retrouva la communauté de Bordeaux pour une durée de 24 ans, dans les multiples fonctions d'infirmier, portier, linger, sacristain et chantre.

C'est à Langonnet qu'il prit sa retraite. Il eut une heureuse vieillesse qui lui permit de rendre avec délicatesse quantité de services aux confrères en difficulté. Si rien d'extraordinaire, en apparence, ne frappe dans la longue carrière religieuse du bon F. Ulric, on peut dire qu'elle a toujours été animée d'un grand esprit de piété et d'obéissance. Après une courte maladie de 5 jours, le religieux de 81 ans, plein d'années et de mérites, quittait cette terre le matin du Samedi-Saint, et allait chanter dans le ciel l'alléluia des Pâques éternelles.

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