Le Père Dominique FERRÉ,
1863-1923


Né à Sète, le 23 mars 1863, Dominique Ferré entra à 12 ans à l'école apostolique de Tivoli à Bordeaux, dirigée par les Pères jésuites. En seconde, la lecture de la vie du P. Libermann l'inclina vers les missions. Ordonné prêtre à Chevilly en 1885, il fit profession l'année suivante et reçut son obédience pour le Gabon.

Arrivé à Libreville, il fut envoyé un an à Donghila, puis aux postes de San-Benito et de Bata, (dans la région qui est devenue de nos jours la petite enclave de la Guinée équatoriale). Il devint bientôt responsable de la station de Bata. Il y vécut 25 ans en entreprenant l'étude de la langue kombé. En 1900, ce territoire depuis longtemps contesté entre la France et l'Espagne, fut cédé à cette dernière puissance qui, par contre, abandonnait à la France toutes ses prétentions sur le Maroc, en dehors de Tanger. La direction de la mission devenait pour lui délicate sous l'administration espagnole, mais la prudence, le tact et l'intelligence du P. Ferré surent faire face à la situation et résoudre tous les petits problèmes qui se présentaient.

En 1903, la mission passa sous la juridiction du Vicaire apostolique de Fernando Po, ce qui exigea une nouvelle adaptation. En 1914, le principe de laisser cette mission aux espagnols fut adopté par la congrégation, mais la situation internationale fit remettre cette mesure à la fin de la guerre, en 1919. Ces quatre années, en fausse position, furent très pénibles à assumer pour le P. Ferré.

Rentré en Europe, après liquidation et cession de son cher Bata, le P. Ferré fut placé comme supérieur à Misserghin, en Algérie. Perclus de rhumatismes, et pensant que l'Afrique lui serait plus favorable, il demanda et obtint l'autorisation de rejoindre la mission de Ngovayang, au Cameroun. Il voulait mourir en mission. C'est là qu'il offrit sa vie à l'Afrique, patiemment et saintement comme il avait vécu, le 24 octobre 1923. Il avait 60 ans.

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