Le Père Léger FERRÉOL,
1865-1900


Né le 2 avril 1865 au mont de Chastreix, le P. Ferréol était alors en seconde au petit séminaire de Cellule, en même temps qu'un de ses frères qui devint vicaire à Anzat-le-Luguet, quand Léger entra au petit scolasticat des spiritains en 1883. Prêtre en 1889, il fit profession le 15 août 1890, et reçut son obédience pour la Sénégambie.

Placé à Carabane, en Casamance, il y est toujours resté jusqu'à la fin de 1899, sauf pendant quelques mois pour construire une petite maison à Elinkine et restaurer le presbytère de Sédhiou. Il avait à cœur l'extension de la mission de Carabane, dont il fut nommé supérieur en 1896. Pour cela il avait préparé des jeunes à remplir l'office de catéchistes ; il en avait placé d'abord à Diembéring, situé à une quinzaine de kilomètres de Carabane, il se proposait d'en placer d'autres sur la rive droite de la Casamance. D'un caractère vif et plein de gaieté, il mettait dans ses catéchismes un entrain, assaisonné d'un grain d'originalité qui lui était particulier ; aussi était-il très goûté des villageois. Il était le missionnaire connaissant le mieux le diola, parlé dans presque toute cette région. Il avait commencé, dès son arrivée, un dictionnaire français-diola ; il avait en outre étudié le wolof et le créole portugais, langues très utiles en Casamance. En un mot, il a grandement contribué au développement de la mission de Carabane.

Après un congé en France en 1889, il était pressé de revenir à sa mission ; mais la fièvre jaune qui sévissait sur tout le littoral de l'Afrique occidentale fut fatale à sa santé déjà éprouvée. Il est décédé à Carabane, le 9 juillet 1900, à 35 ans.

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