Le Père Jacques FÉVRIER,
1905-1976


Notre confrère Jacques Février est né le 6 juin 1905, à Pont-l'Abbé, fils de Joseph Février et de Mathilde Viers. Rappelons ce que fut cette famille. La revue " l'Apôtre du Foyer ", en annonçant, le 7 juillet 1932, le décès de Mme Février, de Pont-l'Abbé, signale que la défunte a eu 14 enfants, qu'elle dut élever seule après la mort de son mari qui, officier, fut tué à Charleroi en août 1914.

" Élevés à l'école des hautes vertus de leur mère, les deux fils aînés s'engagèrent au service de la France. En 1916, sous-lieutenants, ils tombaient à leur tour à la bataille de la Somme.

" Sur les 12 autres enfants de Mme Février, huit se sont faits religieux dans les Congrégations et Ordres les plus divers : Jésuites, Franciscains, Capucins, Spiritains, Dames de la Retraite, Augustines hospitalières. En 1932, quatre d'entre eux sont déjà prêtres ; un cinquième recevra bientôt l'ordination sacerdotale. Deux sont missionnaires l'un aux Indes, l'autre au Sénégal.

" Tertiaire de saint François, cette mère admirable donna elle-même l'exemple d'une participation active aux oeuvres de charité. "

Jacques Février poursuivit ses études à Bordeaux, Angers et Combrée en Maine-et-Loire. A la fin de sa classe de rhétorique, il se sentit attiré par les missions lointaines. Sa mère lui conseilla de choisir une congrégation religieuse, et d'opter pour les spiritains où l'un de leurs parents, le P. Hall, avait été missionnaire en Guinée jusqu'en 1921. Il fit son noviciat à Orly et prononça ses premiers voeux en 1924. Après la philosophie à Mortain, il passa le baccalauréat-ès-lettres a Paris en 1926. Il accomplit son service militaire à Nantes en 27-28, fut ordonné prêtre en 1929, et se consacra aux missions en 1930.

Sa première messe en famille fut l'occasion d'une belle fête, le dimanche 10 août, dans l'église des Carmes de Pont-l'Abbé. Y participèrent son frère Pierre Jésuite, et son autre frère Robert Franciscain. Toute L'assistance souhaita un fécond apostolat au jeune missionnaire et l'assura des prières de tous.

Affecté au Sénégal, sa vie fut consacrée à la province de Casamance, où il travailla sous la juridiction de Mgr Joseph Faye, de Mgr Prosper Dodds et de Mgr Augustin Sagna en 1966. Ses deux champs d'action furent l'enseignement et le ministère paroissial, dans les localités suivantes : à Ziguinchor quatre fois, à Ngazobil, Oussouye, Carabane, Vélingara, et Bignona en 1967.

Homme sérieux, pieux, de bonne compagnie, il est passé établissant la paix et faisant le bien. En 1954, le Gouvernement français le nomma Officier d'Académie, pour services rendus à l'Éducation Nationale. Rentré définitivement en France en 1973, il fut plusieurs fois hospitalisé et mourut à Chevilly le 6 février 1976, à l'âge de 71 ans.

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