Le Père François FOUBERT,
1875-1931.


Pendant le service funèbre qui fut célébré dans la paroisse natale du P. Foubert, à l'annonce de son décès, l'abbé Manoury fit un émouvant éloge de son ancien élève :

"Fils d'un carrier de Joué-du-Bois, François Joubert naquit le 10 mars 1875. Tout jeune, il fut remarqué par son curé et par le vicaire qui lui faisait le catéchisme. A l'époque de sa première communion, il manifesta le désir d'être missionnaire ; quelques mois après il commençait ses études au presbytère. Deux ans plus tard, il entrait en quatrième au petit séminaire de la Ferté-Macé, et du premier coup se plaçait à la tête de sa classe. Il en remportait les plus brillants succès dans les lettres, les sciences, la Poésie, la philosophie. A la fin de sa seconde et de sa rhétorique, il enlevait de haute lutte, sur douze compositions, dix premiers prix et deux seconds. Il fut un des plus brillants élèves qui soient passés par le séminaire de la Ferté-Macé. D'une intelligence rare, très fort en sciences naturelles, physiques et mathématiques, des plus remarquables en littérature, le P. Foubert était un poète d'une belle et féconde inspiration. La plupart des lettres qu'il écrivit à son ancien directeur, était en vers ; il a écrit également des poèmes en latin virgilien, car les vers latins lui étaient aussi familiers que les vers français."

Prêtre le 22 octobre 1898, il fut professeur pendant treize ans d'abord au collège de Merville (Nord), puis en 1904, à la fermeture de la maison par suite des lois contre les religieux enseignants, à l'école apostolique de Gentinnes (Belgique), enfin en Haïti, au séminaire-collège de Port-au-Prince, où il enseigna jusqu'en 1912, tout en assurant l'aumônerie de l'hôpital militaire, que dirigeaient trois sœurs de la Sagesse.

Après un congé en France, il devint, durant six ans, secrétaire de Mgr Genoud, nouvellement élu au siège de la Guadeloupe. Il fonda ensuite une revue diocésaine l'Echo des Antilles, devenu après lui l'Echo de la Reine de la Guadeloupe. En 1918, il fut nommé curé de Gourbeyre, paroisse de 3300 habitants. C'est là qu'il est décédé, le 14 janvier 1931, estimé de tous.

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