Le père Emmanuel FRANÇOIS

Né : 15 février 1931 à Bois-Colombes (92)
Profès : 8 septembre 1951 à Cellule
Prêtre : 6 octobre 1957 à Chevilly-Larue
Décès : 29 mars 2021 à Langonnet

AFFECTATIONS :
FRANCE :
Paris (1958-1959 : études à l’Institut Catholique de Paris, vicaire à Saint-Germain-en-Laye).GABON : Lambaréné (1959-1974 : vicaire, puis curé à Saint-François-Xavier) ; Libreville (1974-2004 : fondation puis animation du Foyer de Charité). FRANCE : Châteauneuf-de-Galaure (26) (2004-2018 : ministère) ; Langonnet (2018-2021 : retraite)

Issu d’une famille nombreuse de Bretagne, Emmanuel François a passé 45 ans au Gabon. Après quinze années de ministère paroissial à Lambaréné, il est choisi, sans doute à cause de son charisme de pasteur, pour ouvrir en 1974 le Foyer de Charité de Libreville, à la suite de la demande de l’archevêque, Mgr Anguilé. Étienne Lefèvre souligne qu’au fil des ans le Foyer devient, non seulement pour le diocèse de Libreville, mais aussi pour l’Église au Gabon, un lieu de rencontre et de ressourcement spirituel pour beaucoup de fidèles, de prêtres et de religieux. Emmanuel est heureux d’y accueillir ses frères spiritains pour certaines retraites ou assemblées. Lui et les membres de sa communauté ont aussi un apostolat auprès des malades et des prisonniers.
Sa belle-sœur, Gwen, parle du Foyer comme d’un lieu d’accueil ouvert à tous ; un havre de paix où l’on vient se reposer dans le jardin, parler et échanger avec ses voisins, où chacun dépose son fardeau dans l’amitié et l’écoute de l’autre. Mais, selon elle, c’est aussi un Foyer dirigé par un patron… respecté et admiré.
Emmanuel se donne vraiment à cette mission, avec sa communauté. Des travaux successifs sont entrepris pour améliorer sensiblement les conditions d’accueil. Mais les soucis et la fatigue affectent peu à peu sa santé, devenue fragile. Après trente ans de présence, un cancer l’oblige à revenir en France pour se faire soigner, non sans un pincement au cœur. Il passe le relais à un jeune prêtre diocésain. De longs mois d’hospitalisation à Paris finissent par le remettre sur pieds : son oncologue le traitera de miraculé ! Il se fixe alors à Châteauneuf-de-Galaure, dans la Drôme, dans cette maison fondatrice des Foyers de Charité où il peut continuer à rendre service. C’est là que le retrouve Étienne Lefèvre, arrivé en 2010 à la communauté d’Allex, non loin de là. De temps à autre, en particulier à l’occasion de la fête de Saint-Joseph ou pour le pèlerinage en mai, Emmanuel aime venir retrouver ses frères à Allex. Il les reçoit aussi dans sa grande maison de Châteauneuf, demandant des nouvelles des uns et des autres et partageant quelques inquiétudes par rapport au fonctionnement de cette maison. Ses services sont appréciés dans le cadre de retraites, pour l’écoute ou le sacrement de réconciliation, pour l’accompagnement des personnes.
Le jour où il voit que sa santé ne lui permet plus d’assurer ce ministère comme il le souhaiterait, Emmanuel rejoint la communauté d’aînés de Langonnet, des confrères qu’il connaît pour la plupart. Il laisse le souvenir d’un homme bienveillant, avec un grand sens de l’accueil.
D’après les témoignages d’Étienne LEFÈVRE et de parents et collaborateurs d’Emmanuel
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