Frère GERMAIN (Laurent) FRANÇOIS
décédé à Ste-Marie du Gabon, le 25 mars 1887


Le F. Germain naquit à Dommartin (diocèse de Saint-Dié) né le 13 novembre 1828. Il appartenait à une bonne et chrétienne famille de cultivateurs : et au témoignage de son curé, il se distingua toujours dans sa paroisse, non seulement par une conduite irréprochable, mais encore par une vie très chrétienne.

Admis comme postulant Frère, au noviciat de N.D. de Langonnet le 31 décembre 1857, il y fit profession le 31 juillet 1859, après un noviciat plein de régularité et de ferveur. Pendant trois ans, il fut employé comme chef de section près des apprentis de Saint Michel. Et à l'expiration de ses premiers vœux, il fut directement admis aux vœux perpétuels.

Destiné, peu de temps après, à la mission du Gabon, il s'y mit à l’œuvre avec zèle et courage. Responsable de l'atelier de menuiserie, art dans lequel il était fort habile, il rendit de précieux services dans les diverses stations de la mission.

A sa mort, Mgr Le Berre écrivait à son sujet : « Pendant les 24 ans qu'a passés le F. Germain dans la Mission du Gabon, il a fait deux graves maladies qui l'ont obligé à rentrer en France. Mais aussitôt rétabli, tous ses désirs étaient de retourner à la Mission pour laquelle il se montrait si dévoué. Enfin, dans les deux dernières années, épuisé par la fatigue, l'âge et de fréquentes indispositions, il sentait que sa fin ne devait plus tarder à arriver. Le 21 mars, voyant que son état empirait, il me demanda lui-même l'extrême ­onction, et le 23 , à huit heures du soir, il remit son âme entre les mains de Dieu.

Ce bon frère ayant expiré au moment du coucher des élèves, tous, agenouillés en silence auprès de leur lit, se mirent à réciter le chapelet pour le repos de son âme ; et quelques-uns veillèrent ainsi en prière jusqu'à onze heures de la nuit. - Qu'il plaise à Jésus et à sa bien-aimée Mère de nous donner en ce saint Frère un protecteur de plus dans le ciel.

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