Le Frère Alexandre FRIEDERICH,
décédé à Wolxheim, le 27 février 1982,
à 1'âge de 79 ans.


Joseph Friederich est né a Schiltigheim (Bas-Rhin), le 30 septembre 1902. Il était le neveu du F. Camille Steinmetz, missionnaire au Congo au temps de Mgr Augouard. Joseph grandit a Nancy où ses parents s’étaient fixés en 1906. Après sa scolarité, il entre au postulat de Chevilly et fait profession, sous le nom de F. Alexandre, le 18 octobre 1921.

Il reçoit son obédience pour le vicariat apostolique de Brazzaville. ll commence ses activités missionnaires par des travaux de construction à Mindouli, Mbamou et Kindamba. Ses supérieurs, lui ayant découvert la bosse de la mécanique, le détachent au chantier naval de Léopoldville pour surveiller la construction du nouveau bateau que Mgr Firmin Guichard a décidé de faire construire pour le vicariat.

Quand, en 1931, le Mgr Augouard est prêt à naviguer, le P. Yves Cariou en devient le capitaine et le F. Alexandre le mécanicien. Il est de tous les voyages de transport entre Brazzaville et Bangui, mais surtout des voyages de ravitaillement dans les missions situées sur l’Alima, la Likouala et la Sangha. Il va jusqu’a Makoua, Ouesso et même Berbérati.

En 1937, le F. Alexandre est affecté à Liranga ou il assure la bonne marche de l'atelier où fonctionne une scie mécanique. Il passe des semaines en forêt, choisissant ses grumes pour en faire des radeaux et ensuite, à la mission, les faire débiter en planches.

En 1948, le parc automobile des missions prend de l'importance, nécessitant, à Brazzaville, un homme expert pour diriger un atelier d'entretien et de réparations. Le F. Alexandre met en place et assure le fonctionnement du garage de la mission centrale et se déplace, là où c'est nécessaire, pour des dépannages. Qui n’a pas poussé un ouf de soulagement en voyant arriver le dépanneur sur sa jeep !

Après la création du diocèse de Fort-Rousset, le F. Alexandre est à l’œuvre à Lékana, a Souanké, à Dongou. Dans cette dernière mission, il tient compagnie à Mgr Paul Biéchy qui y a pris sa retraite : il l'aide à la construction de l’église Sainte-Odile. En même temps, il apporte des ressources à la station en construisant et en vendant des coques de pinasse en bois.

C’est là qu’un accident de travail faillit lui coûter la vue. En France, au cours d'un séjour qui dure de mai à octobre 1969, il est opéré de la cataracte. De retour au Congo, il fait encore un séjour d'environ deux ans à la mission d'Impfondo, mais il doit se résigner à rentrer délinitivement en Europe.

Il arrive à Wolxheim en 1972. Il s'y montre toujours disponible pour rendre service, avec le sourire, malgré la gêne qu'il éprouve, avec une vue de plus en plus faiblissante. Après quelques semaines de souffrances plus intenses, il meurt, à Wolxheim, le 27 février 1982. - Jean-Baptiste Schœffel -
PM, n° 86

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