Le Père Robert FRIEDERICH
décédé à Wolxheim, le 13 octobre 1983, à l'âge de 64 ans


Robert FRIEDERICH est né le 9 septembre à Marienheim, dans une famille foncièrement chrétienne ; il était le 3e enfant de 5 garçons dont le dernier est encore vivant. Son oncle paternel était prêtre dans le diocèse de Strasbourg et longtemps curé de Soufflenheim où il avait connu Monseigneur Elchinger, évêque de Strasbourg, alors jeune prêtre.

Très jeune - Robert avait à peine dix ans - il manifesta le désir de devenir prêtre et missionnaire, sans doute attiré par l'exemple du grand missionnaire spiritain, originaire lui aussi de Marlenheim, Monseigneur VOGT, alors Vicaire apostolique du Cameroun, dont il a gardé d'ailleurs toute sa vie une grande admiration et vénération. Il a donc quitté son Marienheim natal pour aller faire ses études d'abord à Neufgrange, ensuite à Saverne et enfin à Cellule où il a fait sa philosophie universitaire.

En 1938, il entre au noviciat d'Orly où il fait sa première profession le 7 septembre 1939. Mobilisé la même année, nous le trouvons après la drôle de guerre, à Cellule où il fait ses études de philosophie et de théologie. Il est ordonné prêtre le 18 juin 1944. Le 8 juillet 1945, il fait la Consécration à l'Apostolat à Chevilly et reçoit comme affectation I'OEuvre des " Orphelins-Apprentis d'Auteuil ". Il y travaillera pendant 29 années, de 1945 à 1977, après une interruption de 3 ans (de 1956 à 1959), où il est alors appelé par ses supérieurs à diriger l'École apostolique de Saverne.

A Auteuil, il est successivement professeur au Petit Séminaire d'Arcueil ; économe à Meudon -, aumônier à Sannois ; directeur à Verneuil-sur-Indre, à Blanquefort et, de 1976 à 1977, à l'Orphelinat de l'Espérance, à la Martinique. Ces 32 années passées dans I'OEuvre d'Auteuil et à Saverne n'ont pas été de tout repos pour le Père Friederich. Il a connu, à côté de grandes joies certes, des moments difficiles et des incompréhensions où sa grande sensibilité a été mise à rude épreuve.

C'est en septembre 1977 qu'il est nommé économe à la Maison Saint-Léon de Wolxheim-Canal, fonction qu'il occupa jusqu'à sa mort. Sa disparition, aussi brutale qu'imprévue, le 13 octobre 1983, laisse derrière lui un grand vide.

Tous ceux qui l'ont connu, gardent de lui le souvenir d'un homme intelligent, ouvert, serviable, foncièrement bon, d'un économe compétent, toujours disponible, ne sachant jamais dire non quand on lui demandait un service. Ses qualités laissaient soupçonner une très grande abnégation et une grandeur d'âme peu commune. Le Seigneur aura su lui donner la récompense promise à ses bons et fidèles serviteurs.
P. Eugène HUGEL

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