Le Frère Eugène GEHRINGER
décédé à Chevilly, le 20 mai 1985, à l'âge de 68 ans


Eugène GEHRINGER est né le 21 janvier 1917, en pleine guerre, à Eschbourg dans le Bas-Rhin. De son enfance, -il ne nous a pas laissé de souvenirs bien précis, mais grâce au milieu de foi et de travail qui l'environnait, il découvrit très vite que Dieu l'appelait à la vie religieuse.

A 16 ans, il entre au Postulat des Frères à Neufgrange. Il y fait son noviciat et sa première profession le 2 juin 1936, sous le nom de Frère Bénigne. Il apprend le métier de tailleur qu'il exercera tout au long de sa vie.

En 1939, il est mobilisé, mais pour quelques mois seulement. Expulsé de sa région natale, comme beaucoup , de ses compagnons, il vient à Pire où se trouve le noviciat des Clercs. Aussitôt la p

Libération, il retourne à Neufgrange comme tailleur et portier, deux fonctions qui allaient de pair dans nos maisons. Mais il est aussi propagandiste de l'Écho des Missions.

Entre 1954 et 1975, il passe d'abord quatre ans à Mortain, puis dix-sept ans à Chevilly. C'est l'époque où les scolastiques étaient nombreux et il y en avait des soutanes à faire et à réparer. Enfin, on lui demande de venir prendre la suite du Frère Faustin, à Paris, au service du trousseau et de la taillerie de la Procure de Missions.

Quel est le missionnaire qui n'est pas allé le voir ' un jour, entre 1975 et 1985, pour se dépanner en linge, en valises, en objets de piété, voire en soutanes blanches ou noires ? Quand il nous a quittés, il en avait encore quatre en commande. Toujours disponible, tout en grognant un peu pour le principe et seulement en surface, le Frère Eugène était profondément bon et savait passer sur les exigences de certains de ses clients et leur pardonnait volontiers , ceux-ci étaient toujours sûrs d'être servis où qu'ils soient. C'était un homme de contact et d'amitié.

En communauté, il était discret et pourtant ami et frère de tous, très régulier dans sa vie religieuse, simplement et sans histoires, reconnaissant à l'occasion de l'une ou l'autre réflexion, l'amour de Dieu sur lui, et sachant le lui rendre par sa prière et le service de ses frères.

Son départ assez soudain, le 20 mai 1985, a causé un grand vide dans l'équipe de la Procure.

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