Le Père Alphonse GEMMERLE
décédé à Chevilly, le 13 octobre 1998, âgé de 91 ans


Né : 23.01.07, Steinbourg (67). Profès : 08.09.26, Orly. Prêtre : 01.10.33 Chevilly
AFFECTATIONS - FRANCE : Saverne, scolastique surveillant et professeur(30-31) ; Ruitz, professeur, directeur (34-39) ; Allex, directeur de division, professeur (41-44) ; Ruitz, ministère (44-46) ; Saint-Ilan, supérieur (47-50); Paris, Conseiller général (50-62); assistant du provincial (62-66) ; ministère (66-92). RETRAITE : Chevilly (92-98).

ALPHONSE GEMMERLE, issu d'une famille d'ouvriers, pauvre des biens terrestres, mais riche d'une foi profonde, est né à Steinbourg. La proximité de Saverne a facilité ses études secondaires. Il est resté attaché à cette maison, où il est revenu servir et où il a prononcé ses vœux perpétuels.

Pendant une quinzaine d'années, il est appliqué à l'éducation dans les écoles apostoliques, à Ruitz et Allex, avec l'interruption inévitable de la guerre, occasion providentielle d'un ministère fervent et fructueux près du peuple, repris plus tard dans le Pas-de-Calais, comme aumônier en milieu ouvrier.

Après trois ans comme supérieur à Saint-Ilan, le P. Gemmerlé, lors du Chapitre général de 1950, est élu Conseiller général pour le temps du généralat du Père Griffin (1950-1962). Il va dès lors résider à la rue Lhomond, où il demeurera quarante-deux ans. A la fin du géné-ralat du P. Griffin, en 1962, il devient assistant du provincial, le P. Moysan. Après quoi, il se consacre entièrement au ministère, particulièrement auprès des communautés féminines.

Il a, entre autres, le don de discerner les vocations. Nombreuses sont les jeunes filles qu'il a dirigées, puis accompagnées, particulièrement chez les Sœurs de Saint Thomas de Villeneuve, à Neuilly, et à l'Annonciade de Thiais.

Quant à la façon de conduire les âmes, que le Seigneur mettait sur sa route : "Je puis dire, témoigne une de celles qui l'ont bien connu, qu'il était un homme de foi et de conviction, ardent à prêcher l'Evangile, homme de prière, ayant une grande dévotion à la Sainte Vierge. Il était de caractère énergique et tenace ; parfois un peu vif, i1 était toutefois très attentif aux autres, bon, sensible à leurs souffrances. Comme père spirituel, il possédait un discernement certain et un sens pratique. Assez exigeant, il n'aimait pas la demi-mesure et voulait conduire à la générosité et à la perfection, mais avec patience. I1 disait : 'I1 ne faut pas essayer de faire, mais vouloir faire'. I1 était très attaché à la spiritualité du Père Libermann".

Ajoutons, en ce qui concerne la vie de communauté, qu'il était un modèle de régularité et de charité fraternelle. Daigne l'Esprit Saint, par Marie Immaculée, susciter beaucoup de missionnaires de cette trempe !
Alexis RIAUD

Page précédente