PŠre Albert Gervais

Décédé à Wolxheim le 22 novembre 2009, âgé de 88 ans
Né : 7/04/21, Fresnois-Montmédy (55). Profès : 5/10/42, Piré. Prêtre : 8/07/45,Chevilly.
AFFECTATIONS : ITALIE : Rome (45-48, études) .LA RÉUNION : La Ressource (48-54). FRANCE : Chevilly (54-59, professeur). SÉNÉGAL : Dakar (59-68, vicaire, directeur des œuvres, directeur "Horizons africains", curé au Sacré-Cœur, directeur du stage pastoral). LA RÉUNION : Ste Clotilde (19-70 ; La Possession (70-79) ; Avirons (79-86, curé) ; Saint Gilles des Bains (86-2004, curé). FRANCE : Wolxheim (2004-2009).

Né en Lorraine d'un père français et d'une mère belge, le P. Albert Gervais est l'aîné de deux enfants. Après ses études aux petit et grand séminaires de Verdun, il s'oriente vers les Spiritains et fera profession en octobre 1942. Ordonné il est envoyé à Rome où il obtient une licence en théologie. Il reçoit sa première affectation pour l'île de la Réunion. Rappelé à Paris en juillet 1954, il est professeur de théologie à Chevilly jusqu'à décembre 1958.
Sa vie missionnaire va changer pendant 10 ans; il est envoyé au Sénégal comme curé de la paroisse de Saint Joseph de Medina à Dakar et plus tard de la paroisse du Sacré-Cœur. En plus de sa charge pastorale, il dirige pendant 6 ans la revue "Horizons Africains", revue qui existe toujours. En 1966 le Supérieur général lui confie une mission importante : former à Dakar, par un stage pastoral, les jeunes Spiritains avant leur envoi dans leurs différentes missions. Le P. Gervais s'acquitte de cette mission avec beaucoup de compétence et de dévouement. Nous appelions familièrement ces jeunes spiritains durant cette année de formation "les petits Gervais". En 1969. Mgr Guibert, évêque de la Réunion, ayant apprécié les grandes qualités du P. Gervais qu'il avait connu au Sénégal, lui demande de revenir à La Réunion. Il le nomme vicaire épiscopal en lui confiant successivement plusieurs paroisses dont la dernière à Saint Gilles-les Bains jusqu'en 2003.La maladie de Parkinson le contraint à accepter de prendre sa retraite et de revenir en Métropole.
De la vie missionnaire du P. Gervais, je retiens sa bonté, son humour, son énorme capacité de travail. Certains se rappellent ses homélies et ses belles célébrations liturgiques préparées avec grand soin. Le P. Gervais avait un tempérament d'artiste, avec des talents d'architecte et de bâtisseur. Les nouvelles orientations liturgiques du Concile l'ont amené à transformer un certain nombre d'églises tant au Sénégal qu'à la Réunion : aménagements des chœurs, construction d'autels et d'ambons pour la proclamation de la Parole de Dieu.
Les années passées à Wolxheim, en raison de sa santé, n'ont pas été faciles. Mais jamais un signe d'énervement, de lassitude, jamais une plainte; son visage continuait à rayonner sa bonté et sa grandeur d'âme. Il avait une grande dévotion à la Vierge Marie et à Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus. Nul doute qu'il a été accueilli par elles dans le Royaume des cieux le jour de son départ, en la Fête du Christ-Roi.
  • Pierre Haas
  • Page précédente