PERE ALPHONSE GILBERT

Né : 11 septembre 1921 à Saint-Pierre et Miquelon (97500)
Profès : 29 septembre 1940 à Piré-sur-Seiche (35)
Prêtre : 8 juillet 1945 à Chevilly-Larue (94)
Décès: 20 juillet 2020 à Chevilly-Larue

CANADA : Collège Saint Alexandre (1946-61 : professeur et animation spirituelle) ; GUINÉE : Kindia (1961-67 : directeur du séminaire) ; HAÏTI : Collège Saint Martial (1967-68 : professeur et animation spirituelle) ; BELGIQUE : Gentinnes (1968-69 : fondateur du CASEM) ; FRANCE : Chevilly (1969-75 : directeur et supérieur) ; ITALIE : Maison Générale (1975-81 : Supérieur local ; 1981-88 : directeur du centre spirituel) ;RANCE : Auteuil (1988-95 : Direction de l’animation pastorale) ; ITALIE : Séminaire Français (1995-2002 : procureur, direction spirituelle, postulateur) ; FRANCE Nogent sur Marne (2002-08 : aumônier de la Maison Africa) ; Chevilly (2008-20 : retraite).

Le Père Gilbert, à travers sa vie et son ministère, fut un témoin vivant de la spiritualité de nos fondateurs, qu’il a promue avec une grande clarté et dévotion dans ses écrits, retraites et conférences. Il a rendu des services exceptionnels à l'Église et à la Congrégation au Canada, en Guinée, en Haïti, en Belgique, en France et en Italie, notamment en tant que professeur, recteur de séminaire et directeur spirituel, marquant et inspirant la vie d'innombrables personnes au cours de sa longue carrière missionnaire, même pendant ses dernières années, malgré les limites imposées par la maladie et la vieillesse.
On se souvient encore affectueusement de lui ici à Rome pour sa sagesse, sa simplicité et sa profonde spiritualité, où il a servi comme supérieur de communauté et directeur du Centre Spiritain de recherche d'animation (1975-1981) et au Séminaire français où il a été directeur spirituel, procureur et postulateur (1995-2002). La Congrégation a été bénie par sa présence parmi nous, tout comme tous ceux qui ont eu le privilège de le connaître.
John FOGARTY, Supérieur Général


Quel souvenir je garde de cet homme qui fut mon directeur de séminaire ?
Alphonse était un homme intelligent et cultivé, d’une mémoire prodigieuse, connaissant par coeur beaucoup de poésies, apprises probablement depuis sa période de professeur de lettres. Il était capable, dès le premier jour, de repérer et de retenir les noms de tous les nouveaux séminaristes. Il avait aussi un sens artistique très fin : au Canada, il avait fréquenté de grands artistes poètes et chanteurs tels que Félix Leclerc ou Gilles Vi-gneault. Il avait lui-même fait du théâtre. Malgré une voix faible, il avait une présence extraordinaire devant le public et savait d’emblée capter l’attention de ses auditeurs dans ses interventions ou ses homélies. Comment a-t-il pu devenir ce prédicateur et ce conseiller très écouté ? Alphonse nous l’a souvent dit : tout jeune, il a donné sa vie à Dieu et il ne l’a jamais reprise. Il a été cette flèche de choix que le Bon Dieu tire de son carquois, qui va droit au but sans jamais dévier d’un pouce. Son secret : vivre sous la mouvance de l’Esprit Saint. Comme spiritain, il lui était consacré. Il a vécu sa vie dans l’abandon à l’Esprit comme les fondateurs de la congrégation qu’il connaissait très bien. Il a vécu sa vie dans l’intimité avec Jésus qu’il rejoignait dans la prière quotidienne et dans l’obéissance confiante au Père.
A cause de cela, il inspirait confiance à ceux qui le rencontraient. Sa présence apaisait ceux dont le coeur était tourmenté. Il est facile de parler de ces choses, plus difficile de les vivre chaque jour… Il a parfois été incompris. Comme tout disciple du Christ, il a dû passer par la croix pour vivre l’union avec Dieu, mais la grâce ne lui a jamais manqué. Ce Dieu auquel il a cru et qu’il a servi durant une longue vie de presque 99 ans, nous croyons qu’il l’a rejoint maintenant pour recevoir la récompense promise aux serviteurs fidèles.
Etienne OSTY
Page précédente