Le Père Albert GIMMIG,
1918-1978


Albert Gimmig est né à Marseille, le 26 novembre 1918, dans une famille de vieille souche alsacienne, dont il était le sixième des douze enfants, et qui possédait une propriété tout près de l'actuelle procure spiritaine. L'éducation donnée par un père d'une rare probité, l'influence d'une mère étonnante de courage et de piété souriante, l'influence d'un scoutisme exigeant, une piété mariale de bon aloi, tout cela favorisera l'éclosion de sa vocation missionnaire.

En 1941, il arrive à Cellule, où il fera profession le 2 octobre 1942. En 1944, il rejoint Chevilly et ses brouillards froids. Après ses vœux perpétuels en 1945, une tuberculose déclarée l'oblige à se soigner à Montana. Les supérieurs l'ayant envoyé à la Martinique, il y fut ordonné prêtre, le 2 février 1953. Il remplira les fonctions d'aumônier d'abord à l'hôpital civil, et ensuite, en 1961, à l'orphelinat de l'Espérance à Fort-de-France. En 1962, sa santé précaire l'oblige à rentrer en France pour se soigner encore.

En mai 1965, il rejoint sa ville natale, Marseille, où il se met au service des Africains, puis après un séjour à Thorenc, à partir de 1967, il s'occupe de l'Animation Missionnaire et de la Pastorale des Migrants, tout en exerçant un ministère à temps partiel à la paroisse Saint-Antoine de Padoue. En septembre-octobre 1978, pour couronner son jubilé sacerdotal, des bienfaiteurs se cotisent pour lui permettre de revoir lit Martinique et aussi lit Guadeloupe, d'où il revient enchanté après un séjour de six semaines.

Le Père Gimmig était pleinement heureux lorsque s'offraient à lui des actions diverses, où était respecté l'essentiel. Cet essentiel consistait, à ses yeux, à respecter l'autre tel qui était, et à l'aider à découvrir ou à redécouvrir la dimension spirituelle de sa vie.

Aux approches de Noël dernier, malgré sa fatigue, il se lança dans des œuvres de colis aux nécessiteux. Le 20 décembre 1978, la police signale à notre maison qu'elle a transporté à l'hôpital le Père Gimmig, tombé sur la route de la Corniche. Le 17 juin 1977, le Père avait déjà eu une première alerte à la suite d'une défaillance cardiaque. Mais cette fois, c'était plus sérieux : tempe droite fracturée, inopérable, corna profond. Mis en salle de réanimation, il ne revint pas à lui et s'éteignit le 21 décembre, après avoir reçu l'onction des malades. Il avait 60 ans.

Le 23, une foule nombreuse et une trentaine de prêtres entouraient Mgr Fihey, évêque auxiliaire de Marseille qui présidait les obsèques. Le Père Giminig repose dans le caveau familial à côté de son père et de sa mère.
P. Joseph RUBIN.

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