Le Père Eugène GINDER
décédé le 9 juin 2001 à Wolxheim, âgé de 95 ans
Né : 01.04.06, Rixheim (68). Profès - 01. 11.26, Orly. Prêtre : 04.10.31, Chevilly

AFFECTATIONS:
FRANCE - Enseignement: Neufgrange (32-35); Saveme (35-59)
GUADELOUPE - Basse-Terre, Séminaire-collège (59-60); Massabielle, directeur (60-63)
AUTEUIL - Aumônier: Vemeil-le-Chéfif (64-71); Orly (71-75)
FRANCE - Mulhouse, repos en famille (75-79) ; Thal-Marmotter, aumônier des Franciscaines de Thal, administrateur de la paroisse (79-83) ; Bischeiller, aumônier des Hospices (83-86); Couvent d'Oberbronn, aumônier(86-91); Retraite - Wolxheim (91-01)


LE curriculum vitae du P. Eugène Ginder est long, non seulement à cause de son grand âge, mais aussi parce qu'il a eu la grâce de pouvoir mener une existence très diversifiée, jusqu'à sa retraite en 1991.

La première partie de sa vie active fut consacrée à l'enseignement. Aux dires des témoins, ses anciens disciples, ce fut un professeur compétent, méthodique... et, du fait même, exigeant pour ses élèves. Il aimait à rappeler qu'il n , était pas professeur de Lettres, mais des Humanités (on- désignait ainsi alors la classe de Seconde), mettant à leur haute place le Latin et le Grec.

Ce travail de professeur ne l'empêchait pas, après avoir obtenu la licence ès-lettres à l'Université de Strasbourg, de sortir tous les dimanches pour le ministère sacerdotal dans les paroisses des environs. Il faisait l'admiration des élèves quand il enfourchait sa puissante moto.

Pendant la guerre il fut chapelain à la cathédrale de Metz. Il aimait rappeler qu'il avait prêché du haut de la chaire qui fut celle de Bossuet, jeune archidiacre de Metz, au talent et aux vertus déjà prometteurs (1653-1659).

En 1959, le P. Ginder est un homme mûr. A-t-il ressenti une certaine lassitude devant la monotonie d'un programme sans mystère ? Le deuxième âge a-t-il réveille en lui la nostalgie des lointains espaces ? Plus prosaïquernent, le besoin s'est-il fait sentir d'un homme sûr pour une charge délicate ?. Toujours est-il qu'il est nommé à Pointe-à-Pitre, où il est directeur pendant trois ans du collège de Massabielle. Il va ensuite pendant onze ans s'occuper de la formation chrétienne des enfants dans 1'OEuvre d'Auteuil. Il administrera encore une paroisse et se dévouera auprès de diverses communautés. Il faisait merveille auprès des malades de l'Hospice, trouvant un mot gentil pour chacun.

Parfaitement digne, son énergie ne le quittait pas plus que sa cravate. Ce qui m'a le plus émerveillé chez lui, c'est sa conception éminente et la très haute estime de son sacerdoce et de la célébration eucharistique.
Jean LITSCHGI