Le Père Félix GIROLLET

Décédé à Chevilly le 3 novembre 2010, âgé de 96 ans.
Né : 4/06/14, Thonon les Bains. Profès : 19/10/34, Orly. Prêtre : 5/07/42, Cellule.
AFFECTATIONS : FRANCE : Allex (43-45). GABON : Donguila (45-46) ; Ndjolé (46-49) ; Libreville (49-53, maître des novices frères ; 51-60, supérieur principal et de 53 à 59, directeur de l’enseignement). FRANCE : Orly (60-63, supérieur principal d’Auteuil) ; Paris (63-66, supérieur). ITALIE : Rome (66-69, supérieur). FRANCE : Paris (69-70,Procure ; 70-95, EMI ; 95-2007, retraite). ; Chevilly (2007-2010).

Félix a neuf ans quand sa mère décède. Trois ans après, c'est son père dont il est privé. Son frère et sa sœur vont se charger de son éducation. Félix suivra ses études secondaires à Villefranche-sur-Saône, chez les Jésuites.
Ses études de théologie sont interrompues par le service militaire à Annecy. En 1939, à la déclaration de guerre, il est rappelé et connaîtra un parcours difficile : campagne à la frontière italienne, puis à la frontière allemande et la Norvège en mai 1940 où il participe à des combats très violents. Prisonnier à Compiègne, il s'évade avec Henri Bruyère, qui restera son grand ami. En septembre 1941, Félix revient à Chevilly pour achever ses études. Cette enfance marquée par l'absence des parents, puis ce temps de guerre ont été des événements marquants de la vie de Félix. L'anxiété qui se manifestait parfois chez lui venait-elle de là ?
Après son ordination et deux ans à Allex, Félix rejoint le Gabon fin 1945 et y restera 15 ans : ministère paroissial, économat du district, maître des novices de frères gabonais, supérieur religieux et directeur de l'enseignement de 1954 à 1960. Il rentre en France pour des raisons de santé. Supérieur principal d’Auteuil pendant 3 ans, il est ensuite nommé supérieur de la Maison Généralice à Paris, puis à Rome.
En 1969 commence la longue période, à la rue Lhomond, au service de l'Assurance maladie des confrères. Après quelques années de retraite à la rue Lhomond, à partir de 1995, le Père Félix Girollet accepte, non sans difficulté, de rejoindre Chevilly en février 2007. Jusqu'à fin 2009, sa santé était plutôt satisfaisante. Mais depuis un an, il voyait peu à peu ses facultés diminuer. Il en souffrait physiquement et plus encore moralement.
Le Père Girollet était un homme sensible, généreux mais très discret et réservé. Il savait plaisanter quand il était en confiance, mais il se montrait toujours exigeant pour la tenue et ce qu'il considérait comme le bon savoir-vivre. Au service de l’EMI, il était appliqué, précis, efficace, et savait être humain. Le Père Félix visitait volontiers les confrères hospitalisés à Paris : il a été parmi les premiers membres d'une équipe de visiteurs réguliers mise en place.
Le soir de sa mort, nous avons prié avec Félix un "je vous salue Marie". Ses dernières paroles :"Prière, prière, prière...Merci, merci, merci...Il faut se préparer pour célébrer la messe... "
Marc SOYER

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