Le Frère Hugues GRENIER-D’ALBINE,
1901-1946


Jean Grenier d'Albine est né à la Renardière, dans la commune de Baccon, près de Meung-sur-Loire, le 13 août 1901. Il ne connut pas son père, décédé peu avant sa naissance. C'est de sa mère qu'il reçut une forte éducation chrétienne, en même temps que ses quatre sœurs, dont deux devinrent Religieuses Auxiliatrices.

Après ses études secondaires terminées à Versailles, et une année de philosophie à l'Institut catholique de Paris, il opta pour la vie religieuse et missionnaire. Lors de son noviciat, il écrivait : " Tandis que je cherchais la congrégation où je pourrais entrer, le naufrage de l’Afrique, en 1920, m'a fait connaître les Pères du Saint-Esprit. J'ai pensé aussi tôt que, pour que Dieu les éprouve si durement, il fallait qu'il les aimât de façon particulière ! " Profès à Orly le 2 1 septembre 1925, il suivit un an les cours de philosophie scolastique à l'Abbaye Blanche de Mortain. Sa santé déficiente, l'année suivante, lui fit demander et obtenir d'abandonner la préparation au sacerdoce ; frère convers, il choisit le nom de Frère Hugues.

Son apostolat missionnaire le conduisit à Misserghin en Algérie en 1927, au Gabon de 1928 à 1932 et au Cameroun de 1934 à 1946. Revenu en France, il est mort à Paris, à 45 ans, après une opération de la colonne vertébrale, qui aurait dû être suivie d'une immobilisation de six mois sous plâtre. Mgr Paul Richaud, évêque de Laval, apprenant son décès, écrivit au Supérieur général : "Je prends une vive part au deuil de votre Congrégation qui perd dans le cher frère Hugues un tempérament d'élite, dont la générosité était toute chevaleresque. Je crois vous intéresser en vous transcrivant les lignes qu'il m'adressait après son passage à Laval : " Me voici bien dans la paix et prêt à voguer de nouveau... J'entre à l'hôpital lundi... ensuite six mois de plâtre, quelle belle vie ! J'avais peur de perdre mon temps en France, le bon Dieu me donne une occupation. Je ne puis trop le remercier. Je pourrai faire pendant six mois œuvre de missionnaire. De plus en plus, je vois qu'il ne sert de rien de s'agiter et que l'amour de Dieu est tout ... " Voilà de bien surnaturelles confidences qui pourront édifier ses confrères et consoler ses supérieurs. Je les communique également à Madame d'Albine.,,

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