Le Frère Jean GRENIER,
1833-1905


Jean Grenier naquit à Marsac-en-Livradois, le 15 octobre 1833, et entra, en 1852, dans la pieuse société de N.D.de l'Annonciation. Admis à la profession deux ans après, il émit en 1866 les vœux perpétuels, qu'il renouvela dans notre congrégation, après son année de noviciat, le 2 juin 1902.

C'est un des Frères qui ont rendu le plus de services à l'œuvre de Misserghin, notamment à la distillerie. Doué d'un esprit chercheur et inventif, il se perfectionna dans la manipulation des vins et liqueurs ; il inventa un filtre, pour lequel il prit un brevet, et enfin trouva le procédé de fabrication de la liqueur et du vin de mandarine, qui lui valut plusieurs médailles d'or en France et à l'étranger. C'était en même temps un bon et fidèle religieux. Plein de foi et de piété, il était heureux de contribuer à l'embellissement de la maison de Dieu : c'est à sa pieuse générosité qu'est dû notamment le beau chemin de croix qui orne la chapelle de Misserghin. A la suppression de la communauté de l'œuvre, en 1903, Il resta hospitalisé dans la maison. Ce fut pour lui un grand et pénible sacrifice de voir dispersés les chers confrères parmi lesquels il avait passé sa vie.

Il avait annoncé qu'il mourrait le jour anniversaire de sa naissance, en la fête de sainte Thérèse, à laquelle il avait, pour ce motif, voué une tendre dévotion. Et de fait, c'est à l'aube du dimanche 15 octobre, en accomplissant sa 72e année, qu'il a rendu doucement le dernier soupir, après avoir reçu les derniers sacrements. Il repose en paix au milieu de ses anciens confrères, que sa belle âme est allée retrouver au Ciel.

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