Le frère Edouard GROSS

Né : 23 octobre 1935 à Herrlisheim (67)
Profès : 12 septembre 1953 à Piré-sur-Seiche
Décès : 28 avril 2022 à Saverne

AFFECTATIONS :
FRANCE :
Équipe volante de frères pour divers travaux (1959-1964) ; Bletterans (1959 : divers) ; Saint-Ilan (1959-1961 : menuiserie) ; Maulévrier (1961-1962 : maçonnerie) ; Neufgrange (1962-1964 : menuiserie & maçonnerie). MAURICE : île Rodrigues (1964-1967 : menuiserie & maçonnerie). MADAGASCAR : Port-Berger (1967-1974 : constructions diverses dans le diocèse). FRANCE : Strasbourg (1974-75 : réfection de la maison) ; Neufgrange (1975-1979 : menuiserie, maçonnerie, diffusion de l’Écho) ; Maison Mère (1979-1986 : accueil) ; Neufgrange (1986-2007 : diffusion de l’Écho) ; Saverne (2007-2018 : diffusion de l’Écho) ; Wolxheim (2018-2022 ; retraite).
La vocation d’Édouard a germé, disait-il lui-même, sur une ‘terre fertile’ : six jeunes de son village sont devenus spiritains, lui en dernier. Après quatre années d’études et deux d’apprentissage de la menuiserie à l’école de Neufgrange, il fait le noviciat, puis deux années de service militaire en Algérie. À son retour, on lui dit : « Avant de mettre en place portes et fenêtres, il faut monter les murs ! » Il s’inscrit donc à un stage de maçonnerie. Affecté dans l’équipe volante d’entretien en France, il a l’occasion de passer dans plusieurs maisons de la Province.
En 1964 son rêve se réalise ; il part dans l’Océan Indien : Rodrigues, Île Maurice, Madagascar, où il s’occupe de constructions et de réparations. Édouard retrouve la France en 1974 : le voilà diffuseur de l’Écho et des calendriers. Selon sa propre optique, diffuser veut dire visiter zélateurs, abonnés, familles et amis des confrères missionnaires, régler au mieux les problèmes d’abonnements, de réabonnements, chercher des remplaçants aux zélateurs malades ou âgés, etc. Pour tout cela, il faut persévérance et simplicité. Puis ce sont sept ans à l’accueil de la Maison Mère à Paris. Édouard retrouve ensuite Neufgrange et le service de diffusion de l’Écho et des calendriers. Les kilomètres ne lui font pas peur ; Neufgrange fermé, c’est à partir de Saverne qu’il vient sillonner la Moselle. Généralement bien accueilli dans les familles, il devient l’ami de beaucoup, qui l’invitent souvent à leur table. Il connaît vraiment les zélateurs, abonnés et amis visités dont il partage joies, peines et difficultés. Le temps passé au volant lui permet de les porter dans la prière.
J’ai travaillé trente ans avec Édouard. Au départ je n’étais qu’un sous-fifre et il avait pris l’habitude de dire que j’étais ‘sa’ secrétaire ; je lui répondais en riant : « Je n’appartiens à personne sinon au Bon Dieu ! » Il avait du caractère, mais je suis sûre que ses réactions parfois vives cachaient une grande sensibilité. Combien de fois ne m’a-t-il pas dit : « Personne ne comprend le travail que je fais. ». Il savait se réjouir d’une visite, d’un sourire, d’un échange avec l’un ou l’autre confrère et il m’en parlait quand je passais.
Avec l’âge et quelques soucis de santé, Édouard a rejoint il y a quatre ans la maison Saint-Léon de Wolxheim pour une retraite bien méritée. Toute sa vie, il a eu soif d’être reconnu et apprécié. À l’annonce de son décès je me suis dit : « Édouard a trouvé la paix qu’il a toujours cherchée. » C’était un priant en toute discrétion ; il a semé, d’autres récoltent. Merci Édouard pour le travail réalisé ! Repose en paix dans l’éternelle joie de Dieu…
Marie-Claire SCHOUVER
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