Le Frère Malo GUILLOU,
1854-1899


Le F. Malo (Jean-Marie Guillou) entra comme postulant à Langonnet à l'âge de 14 ans et demi. Admis au saint habit le 19 mars 1870, il alla terminer son noviciat à Chevilly et y fit sa profession le jour du saint Rosaire 1871. Il n'avait pas encore tout à fait 17 ans, étant né le 23 novembre 1854 à Plouigneau.

Placé ensuite dans la maison qui avait été le berceau de sa vie religieuse, il y a rempli, de 1872 à 1898, les modestes fonctions de réfectoirier, puis de lampiste, mais avec quelle régularité, quel esprit de dévouement, quelle charité ! Pendant vingt ans, l'éclairage de ce vaste établissement a été commis à ses soins ; toujours tout était propre et prêt à point. En été, où le service des lampes lui laissait quelques loisirs, il allait, selon qu'on le lui demandait, balayer la chapelle, nettoyer les corridors, laver les fenêtres, sarcler les allées, réparer les chemins du parc, etc. Consciencieux, actif et laborieux, jamais il ne perdait une minute.

Mais ce qu'on admirait surtout en lui, c'était sa grande piété. Qui n'a été touché, durant ses fréquentes et longues visites au Saint Sacrement, de son attitude recueillie ? Pieusement agenouillé ou modestement assis, il restait là, devant Jésus-Hostie, immobile et silencieux comme la statue d'un ange adorateur!

Le F. Malo était aussi d'une douce charité pour tous. Très réservé, parlant peu en récréation, se tenant généralement à l'extrémité d'une bande, il savait à propos redresser certaines paroles peu favorables pour le prochain, surtout lorsqu'elles s'adressaient à des absents.

Depuis une quinzaine d'années, ce bon Frère souffrait de l'estomac ; peu a peu ses forces s'épuisaient ; il ne s'est cependant alité qu'à la dernière extrémité, vers le milieu de décembre 1898.

Enfin, le 26 janvier, il est entré en agonie et le lendemain, il rendait pieusement sa belle âme à Dieu, doux et tranquille en sa mort comme en sa vie.

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