Le Père Michel HERRY,
1875-1899


Fils de Gabriel Herry et de Catherine Tocquer, Michel naquit le 24 juillet 1875 au Kerandraon en Plouézoc'h, par Ploujean près de Morlaix. Après les classes primaires au village, il fit ses études secondaires au petit séminaire de Pont-Croix, et la philosophie au grand séminaire de Quimper. A sa sortie, le supérieur l’abbé Gadon, le recommanda le 10 novembre 1894 : " Monsieur Michel est un séminariste édifiant, dont je n’ai à dire que du bien. Pieux, régulier et laborieux, il offre toutes les garanties d’une sérieuse vocation " Profès à Chevilly le 2 janvier 1898, il fut ordonné prêtre à la maison mère par Mgr de Courmont le 26 mars suivant.

Le 5 novembre, il s'embarquait avec joie pour la Senegambie. Mgr Barthet l'envoya pour qu elque temps à la station de Carabane, en Casamance. Il se mit à l'oeuvre avec courage, chargé des enfants de l'école, il s'appliquait en outre à l'étude du diola. Il travaillait ainsi, sans compter avec ses forces, quand, le 2 février, deux mois juste après son arrivée, il fut brusquement arrêté par une forte hémorragie des poumons, qui lui fit perdre beaucoup de sang. Son confrère le fit aussitôt partir pour Dakar, afin de le faire soigner.

Placé au dispensaire, veillé par le F. Cyprien, son oppression ne tarda pas à augmenter, vers minuit, elle devint une véritable suffocation, qui l'agitait d'une manière extraordinaire, à tel point que le Frère était obligé de le maintenir pour l'empêcher de se frapper la tête contre le mur ou contre le fer de lit. Vers 3 heures il perdit connaissance, et une demi-heure après il expirait.

En tête de ses notes de retraite, se trouve cette devise : " Faire l'oeuvre de Dieu, sans aucune satisfaction pour nous-mêmes, ni sensible, ni intellectuelle, ni morale, en ce monde. On aura le ciel pour se reposer et pour jouir de Dieu. " Dieu a jugé, sans doute, sa belle âme mûre pour la récompense.

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