Père Eugène HUGEL
Décédé à Saverne le 5 juillet 2002, à l'âge de 80 ans.
Né : 28/02/22, Saessolsheim (67). Profès : 4/10/42, Piré. Prêtre : 06/07/47, Chevilly.

AFFECTATIONS :
FRANCE : Château des Vaux(48-64) ; St Michel de Priziac (64-67) ; Audaux (directeur, 67-79) ; Wolxheim (supérieur, 80-86) ; Ministères divers Est (86-97) ; Wolxheim (97-2002).


"Seigneur, je n'ai pas le cœur fier ni le regard ambitieux. Je ne poursuis ni grands desseins ni merveilles qui me dépassent. Non, mais je tiens mon âme égale et silencieuse…". Voilà qui résume bien la personnalité du P. Hugel, son attitude et son état d'âme toute sa vie durant.

Toute sa vie, il fut un homme de sourire, d'abandon à Dieu et d'humble obéissance. Il est né dans une famille très chrétienne, près de Saverne. Ils étaient 12 enfants. Trois garçons devinrent spiritains : Georges en mission au Canada, Laurent missionnaire au Cameroun et Eugène. Trois autres frères furent enrôlés dans la Wehrmacht et laissèrent leur vie sur le champ de bataille ; et l'une de ses sœurs devint religieuse et fut missionnaire au Sénégal.

Eugène me fait penser à St Joseph, toujours prêt à obéir humblement et avec dévouement! Il aurait aimé être missionnaire quelque part en Afrique : on lui demanda de prendre en charge les Orphelins d'Auteuil. C'est auprès des orphelins qu'il va se dévouer toute sa vie. Un collaborateur, l'Abbé Coulomme, qui fut avec lui 12 ans durant, témoigne : "Son passage à Saint Bernadette d'Audaux aura été un exceptionnel bienfait pour cet établissement. Heureux ceux qui ont croisé sa route : ils ont bénéficié des talents exceptionnels d'un éducateur et d'un religieux d'une rare qualité humaine et spirituelle."

Toutes ces missions, Eugène les remplit avec amour, avec dévouement, dans l'humilité et l'obéissance. Eugène ne ronchonne pas, il s'exécute…

Eugène assuma ensuite la tâche de Supérieur de la maison de Wolxheim avant de devenir curé de Soultz-les-Bains et d'Avolsheim. Enfin, le 1er octobre 1997, c'est à la maison St Léon deWolxheim qu'il vint prendre sa retraite. Là, il épousa la croix de son Maître et Seigneur, en étant frappé en 1999 d'une attaque vasculaire cérébrale qui le paralysa et lui enleva toute possibilité de s'exprimer. Mais jamais il ne perdit son sourire fascinant, bien qu'il fut immobilisé sur son fauteuil roulant, imperturbablement fidèle à sa mission de témoin de Dieu.

C'est le 5 juillet, veille du 55ème anniversaire de son ordination sacerdotale, que Dieu l'a appelé pour partager avec Lui la gloire des serviteurs fidèles et généreux.
Père Charles BEYLER